Partageux
- Nom masculin invariant en nombre
- Adjectif masculin invariant en nombre
Définition
Employé comme adjectif
- (vieilli) désignait une personne favorable à une répartition équitable des terres
Employé comme nom
- partisan de la répartition équitable des terres
"partageux" dans l'encyclopédie
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GRANDE PEUR (1789)
- Écrit par Jean TULARD
- 2 190 mots
La peur a joué un rôle important dans le déroulement de la Révolution française : peur du complot aristocratique à la veille du 14 juillet 1789, peur des partageux et des anarchistes au moment de Brumaire 1799, mais le terme de Grande Peur a été réservé aux insurrections paysannes de 1789. Dans les campagnes où sévit la disette, conséquence des mauvaises récoltes, se propagent alors d'étranges rumeurs : des bandes de vagabonds sont transformées par l'imagination populaire en armées de brigands ; les nouvelles les plus inquiétantes viennent de Paris où l'on parle d'une « Saint-Barthélemy des patriotes ».
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NIVELEURS ou LEVELLERS
- Écrit par Roland MARX
- 5 348 mots
Leurs adversaires, qui les baptisèrent, les considéraient comme des « partageux » et pensaient que des hommes sans propriété, s'ils étaient dotés du droit de vote, imposeraient une redistribution des richesses. Accusation alors mortelle, mais qui, au mieux, serait à réserver à un groupuscule qui, derrière Gerrard Winstanley, et entre 1648 et 1652, a agité le drapeau des « vrais niveleurs » ou diggers (« bêcheurs ») et réclamé effectivement une grande mutation de la propriété foncière et des modes de production.
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NOTABLES
- Écrit par Christophe CHARLE
- 13 027 mots
Ce front commun de la propriété leur permet de se présenter aux paysans propriétaires désemparés et mécontents comme les vrais remparts de l'ordre et le gage de la prospérité contre les « partageux ». Cependant, les élections législatives de mai 1849, avec le succès relatif des démocrates socialistes dans les campagnes (un tiers des voix et 220 députés environ), confirment la fin de la soumission aux notables dans certaines régions et certaines couches rurales.
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BABOUVISME
- Écrit par Albert SOBOUL
- 22 227 mots
Il penche vers la loi agraire, c'est-à-dire le socialisme des « partageux » suivant l'expression de 1848 ; le détenteur ne peut aliéner son lot, qui, à sa mort, fait retour à la communauté. Cependant, dans un mémoire de 1785 sur les grandes fermes et dans une lettre de juin 1786 à Dubois de Fosseux, secrétaire de l'académie d'Arras, Babeuf semble avoir pressenti les inconvénients, pour la production, du partage égal des propriétés qui fait de tout paysan un petit producteur indépendant.
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LORRAINE
- Écrit par André HUMBERT et René TAVENEAUX
- 41 733 mots
- 11 médias
Les incertitudes puis les excès de la IIe République devaient d'ailleurs souder la cohésion des masses rurales contre les « partageux » et rassembler autour du nom de Louis-Napoléon d'imposantes majorités. Au reste, c'est après 1870 qu'apparaissent les problèmes les plus graves. En créant la « terre impériale » d'Alsace-Lorraine (Reichsland Elsass-Lothringen), le traité de Francfort divisait la Lorraine, dont il rattachait le nord-est à l'Empire allemand.