Pasticher

"pasticher" dans l'encyclopédie

• PASTICHE, genre littéraire

  • Écrit par Véronique KLAUBER
  • 3 342 mots
  • 1 média

  La pratique du pastiche, genre imitatif relevant de l'activité artistique « au second degré » (G. Genette), remonte aussi loin que la création d'œuvres originales, bien que le mot lui-même n'apparaisse dans le vocabulaire de la peinture qu'au xviie siècle. Considéré comme genre « mineur », car il est attaché à son original comme la Lune l'est à la Terre, le pastiche n'a pas d'existence autonome, si ce n'est par disparition du modèle (Platon pastichant Lysias dans le Phèdre).

• LENBACH FRANZ SERAPH VON (1836-1904)

  • Écrit par Pierre VAISSE
  • 1 860 mots
  • 1 média

  Son art se ressent trop de l'étude des maîtres anciens dont il tend à pasticher la manière en virtuose, mais conserve suffisamment de qualités pour ne pas mériter le mépris dans lequel il a été longtemps tenu.

• DOMÍNGUEZ ÓSCAR (1906-1957)

  • Écrit par Gérard LEGRAND
  • 1 931 mots

  Passé cette date, Domínguez commet l'erreur de pasticher de trop près et trop souvent deux peintres qu'il admire, Picasso et Chirico. En 1947, il publie un long et étrange poème, Les Deux qui se croisent. Vers 1953, il revient comme par jeu à une peinture quasi automatique dont certains résultats sont éblouissants, mais qui le laisse probablement lui-même en état de désarroi.

• WINTERHALTER FRANZ XAVER (1805 ou 1806-1873)

  • Écrit par Bruno FOUCART
  • 2 761 mots
  • 4 médias

  En posant ses modèles sur des fonds de paysages à la Van Dyck (Louise d'Orléans, reine des Belges, musée de Versailles), en continentalisant les grands exemples anglais, de Reynolds à Lawrence (Princesse Sophie Troubetzkoï, château de Grosbois), en atténuant les recherches graphiques des ingresques (comme dans le portrait à ovales emboîtés de la jeune Reine Victoria, Versailles), en donnant au second Empire les grâces du xviiie siècle (Duchesse de Montfort-Duplessis, pastel, Louvre), Winterhalter fait mieux que pasticher, il rend vraisemblable l'autoportrait dont une société, certes restreinte, a choisi elle-même la pose.

• JEANCLOS GEORGES (1933-1997)

  • Écrit par Paul-Louis RINUY
  • 3 652 mots

  Ces œuvres de pleine maturité s'inscrivent dans des traditions iconographiques réinventées selon un style personnel : les stèles entourant le visage de Jean Moulin, La Dormition de la Vierge ou le Christ en majesté portent la marque explicite de la manière de Jeanclos sans jamais pasticher des modèles anciens. Cette qualité est d'autant plus appréciable que le Tympan de Saint-Ayoul s'intègre à une architecture du xiie siècle : le sculpteur a créé dans ses bronzes aux patines subtiles une monumentalité discrète et contemporaine, qui dialogue avec la pierre du Moyen Âge.