Pathétiquement

"pathétiquement" dans l'encyclopédie

• THOMSON JAMES (1834-1882)

  • Écrit par Louis BONNEROT
  • 1 284 mots

  Il vécut, d'abord dans le quartier populaire de Pimlico puis auprès du British Museum, une vie misérable, rongé par la boisson et par le pessimisme le plus intense, comme en témoigne pathétiquement son grand poème La Cité de la nuit terrible (The City of Dreadful Night, composé entre 1870 et 1874, publié en 1880), vision dantesque où il a projeté ses propres hallucinations, ses souvenirs des laideurs de Londres, ses terreurs en face de la mort, son univers enténébré, sans espoir et sans Dieu.

• FENTON ROGER (1819-1869)

  • Écrit par Encyclopædia Universalis
  • 1 805 mots

  Plus encore, de désastre, la charge de la brigade légère – si pathétiquement narrée dans le poème homonyme du non moins officiel poète Alfred Tennyson – se transforme en une action glorieuse. Bien que ces images ne dépeignent pas la réalité de la guerre ni ses horreurs, elles sont néanmoins les premières à capturer les aspects ordinaires d'un conflit moderne et à constituer un documentaire photographique incomparable.

• LES ONZE (P. Michon) Fiche de lecture

  • Écrit par Michel P. SCHMITT
  • 5 742 mots

  À l'époque de Vies minuscules (1984), Michon explorait avec une touche de sentimentalisme les destins obscurs de ceux qui pathétiquement étaient passés à côté de tout. Cette galerie de portraits, qu'avaient prolongée de façons diverses La Grande Beune (1996) ou Rimbaud le fils (1991) par exemple, avait plu et l'on avait voulu y voir l'émergence des anonymes comme acteurs véritables de l'Histoire.

• PELURES D'OIGNON (G. Grass)

  • Écrit par Julien HERVIER
  • 6 509 mots

   » L'image se veut volontairement décevante : au terme de l'épluchage, on ne découvre ni un noyau ni la « substantifique moelle », mais le vide, comme Grass le souligne pathétiquement à propos de sa mère, « elle dont l'oignon de la vie, à la fin du compte, quand toutes les peaux furent enlevées une à une, ne recélait aucun noyau qui pût donner un sens ».

• ROMAN D'ÉDUCATION ou ROMAN D'APPRENTISSAGE

  • Écrit par Claude BURGELIN
  • 8 155 mots
  • 2 médias

  À partir de ce personnage de l'enfant partant à la conquête de la vie et faisant dans les larmes l'apprentissage de la société s'élabore une revendication humaniste, sociale et « naturiste » : à des modes d'éducation humiliants, brutaux, étouffants (ou qui, moins pathétiquement, méconnaissent par trop le caractère enfantin), on oppose, sur un mode sarcastique, larmoyant ou indigné, la revendication d'une éducation conforme aux élans du cœur, de la justice sociale et de la nature.