Patrilocal
- Nom masculin singulier
- Adjectif masculin singulier
Définition
- en ethnologie, qualifie la résidence d'un couple marié qui vit chez le père du mari
"patrilocal" dans l'encyclopédie
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MNONG
- Écrit par Yvan BARBÉ
- 2 241 mots
L'habitation mnong est la case soit de grande taille (mnong gar), soit de petite taille (mnong rlam) ; l'organisation sociale est de type patrilinéaire et patrilocal. La vie religieuse repose sur la croyance en la multiplicité des âmes et en les innombrables génies ; l'exécution des rites est strictement limitée au cadre familial ; les rites agraires ont une place de choix.
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SIUAI ou SIWAI
- Écrit par François ZACOT
- 3 343 mots
Le lieu de résidence, quant à lui, est aussi bien patrilocal que matrilocal. La société siuai est organisée en clans, totémiques et matrilinéaires, et en sous-clans, différents par leurs fonctions bien que désignés par un même terme : noroukuru. Le sous-clan est en fait un matrilignage qui détient certains pouvoirs spéciaux comme la magie blanche (maru), un totem particulier, et qui possède un trésor de monnaies de coquillages sacrées : tomui.
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BÉTÉ
- Écrit par Alain MOREL
- 5 350 mots
Société patrilinéaire et d'habitat patrilocal, les Bété sont polygames en droit, mais, dans les forêts, la monogamie est très largement répandue. L'organisation sociale est complexe ; elle comprend, en partant de l'unité la plus large : le digpi, ou clan ; les membres d'un même digpi ont en commun un nom, le plus souvent celui de l'ancêtre dont ils sont censés descendre, et occupent un même territoire ; le grebo, ou lignage ; il exclut les filles mariées, qui résident auprès des parents du mari, et inclut les épouses de ses membres masculins ; le lignage se divise en deux ou trois segments : le kosu, ou « casei », représente la cellule de base et correspond à la famille patriarcale à l'intérieur de laquelle on ne se marie pas ; les membres d'une même case vivent du produit des mêmes terres, cultivées par les femmes, et partagent leur nourriture ; la case a pour chef un patriarche qui détient la terre commune et la distribue à ses cadets en fonction de leurs besoins ; ses fils et neveux travaillent pour son compte et, en échange, le patriarche doit, en principe, financer leur premier mariage ; le zou, enfin, qui est l'unité minimale, la plus petite cellule reconnue dans les faits sinon en droit et qui regroupe l'épouse et ses enfants en bas âge qui peuvent occuper une maison isolée où le mari et père leur rend visite ; le zou peut aussi correspondre au ménage monogame.
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ORGANISATION SOCIALE
- Écrit par Jean CUISENIER
- 29 040 mots
- 5 médias
Si l'on nomme « patriarcale », avec Radcliffe-Brown, une société où la descendance est patrilinéaire, où le mariage est patrilocal (l'épouse vient habiter dans le groupe local de son mari), où l'héritage des biens et la succession dans le rang se font en ligne masculine et où l'autorité est détenue par le père et ses parents, alors on nommera « matriarcale » une société où la descendance, l'héritage et la succession se font en ligne féminine, où le mariage est matrilocal (le mari vient habiter dans la maison de sa femme) et où l'autorité sur les enfants est exercée par les parents de la mère.
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INDO-EUROPÉENS (archéologie)
- Écrit par Jean-Paul DEMOULE
- 28 291 mots
- 1 média
Benveniste, par la série d'articles réunis dans son Vocabulaire des institutions indo-européennes (1969), s'attachait à montrer des similitudes entre des faits de civilisation empruntés respectivement aux textes indiens, persans, grecs ou latins, tels l'organisation du système de parenté, beaucoup plus riche pour désigner la belle-famille de l'épouse (donc vraisemblablement patrilocal), les relations entre concret et abstrait, le lien entre la fonction royale et le droit (rex, le roi en latin ; Recht, le droit en allemand), et enfin la nette distinction entre hommes libres et esclaves.