Persécutif
- Adjectif masculin singulier
Définition
- en médecine, qui suscite une idée de persécution
"persécutif" dans l'encyclopédie
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DÉLIRE (histoire du concept)
- Écrit par Gabriel DESHAIES
- 16 025 mots
Le délire d'interprétation à thème persécutif est extensif par une prolifération de significations déréelles qui restent articulées entre elles avec cohérence. Dans la forme hallucinatoire, la prédominance des pseudo ou des quasi-perceptions, l'existence de phénomènes d'automatisme mental indiquent peut-être une atteinte plus marquée du moi, qui néanmoins subsiste.
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PARANOÏA (histoire du concept)
- Écrit par Jacques POSTEL
- 17 331 mots
Ils se regroupent selon leur organisation, leur construction, leur structure, en trois grandes catégories : délires à structure paranoïde (délires incohérents, non systématisés, les plus proches des formes délirantes de la schizophrénie que sont les démences paranoïdes) ; délires à structure paraphrénique (délires fantastiques dont la prolifération, quoique encore très chaotique et d'inspiration diverse, s'organise un peu, comme en architecture, le « palais idéal » du facteur Cheval) ; délires à structure paranoïaque, qui se « caractérisent par le développement systématique et cohérent d'un drame persécutif, l'argumentation irréductible, lucide, pénétrable et même contagieuse, la tonalité affective et agressive fondamentale, l'absence d'affaiblissement psychique notable.
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SORCELLERIE
- Écrit par Denise PAULME et Bernard VALADE
- 26 035 mots
- 2 médias
Mais, au sein de celle-là même, le schéma persécutif ne s'en maintient pas moins, soit sous la forme de l'autoaccusation, soit à travers la désignation de multiples associés dans la culpabilité. Ne pouvant parvenir à instaurer dans les consciences individuelles une problématique du péché, Atcho laisse s'y substituer une problématique de l'échec, qui réitère l'interrogation sur le malheur.
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CULPABILITÉ
- Écrit par Charles BALADIER
- 53 263 mots
- 1 média
» En étudiant dans ce contexte, chez les Hausa du Niger, un culte de possession – le bori – qui a pour particularité de ne recruter comme adeptes que des femmes, une ethnologue, Jacqueline Monfouga-Nicolas, a pu analyser cette trajectoire thérapeutique paradoxale (pour nous) qui fait passer chacune de ces femmes du statut morbide de coupable à la position « normale » (selon la règle africaine) d'accusatrice des instances maléfiques extérieures, c'est-à-dire, plus précisément, d'une maladie somatique qui, sous l'influence du groupe, était devenue culpabilisante et exigeait le repentir à la réapparition, par l'effet d'une véritable orthopédie, de défenses de type persécutif, cette issue correspondant à une banalisation de la représentation du mal ainsi qu'à une réintégration, et même à une valorisation, sociale.