Persiflage
- Nom masculin singulier
Définition
- raillerie, dérision
"persiflage" dans l'encyclopédie
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DORAT CLAUDE (1734-1780)
- Écrit par Bernard CROQUETTE
- 1 948 mots
Son persiflage impénitent cache mal un amour-propre toujours à l'épreuve. Il n'entra pas à l'Académie française et mourut au bord de la misère. On a parlé, non sans dérision, de l'école de Dorat ; ses disciples, à commencer par le bizarre Michel de Cubières (1752-1820 — il se faisait appeler Dorat-Cubières), sont loin de le valoir. Car il avait du talent, de l'esprit, de l'enjouement, beaucoup de malice et plus de sensibilité qu'on pourrait le croire.
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POINT DE LENDEMAIN, Dominique Vivant Denon Fiche de lecture
- Écrit par Jean Marie GOULEMOT
- 4 978 mots
Rien n’y manque : ni la pratique du persiflage, ni le badinage, ni le refus des sentiments et des situations convenues. Pas d’autre morale que le désir et sa satisfaction. Ce qui donne un sens nouveau à ce qu’on définit communément comme le bien et le mal. Une initiation amoureuse Sans trop solliciter le texte, on peut faire aussi de Point de lendemain un récit d’apprentissage.
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ADOLPHE, Benjamin Constant Fiche de lecture
- Écrit par Claude-Henry du BORD
- 5 406 mots
Celui-ci, qui entretient avec son père des rapports médiocres, quitte Göttingen pour se rendre dans une autre ville allemande, où il se mêle aux courtisans d'une petite cour princière et se fait une réputation de « légèreté, de persiflage et de méchanceté ». Par besoin d'être aimé autant que par vanité, Adolphe s'éprend d'Ellénore, de dix ans son aînée.
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RIVAROL (1753-1801)
- Écrit par Édouard GUITTON
- 8 734 mots
Fait pour le reportage, « spectateur et scrutateur de la nature », témoin ironique des bévues d'autrui, pourfendeur des vanités humaines, il a joué toute sa vie un rôle qui n'allait pas sans une bonne part de persiflage. Nul esprit plus que le sien n'a vécu sous la dépendance de l'événement : l'illusion d'avoir atteint en tout domaine le « point de perfection », utopie commune dans la France de 1780, bientôt suivie d'un dégrisement fatal accentué par le cataclysme révolutionnaire et aboutissant au sentiment d'une fin dernière des valeurs, telle est à peu près la courbe de ses opinions.
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PARNASSE, mouvement littéraire
- Écrit par Pierre FLOTTES
- 13 890 mots
Il se plonge aussi dans l'Inde antique foisonnante de vie et de mysticité : la beauté de ces pages ne désarmera pas le persiflage d'Alphonse Daudet. Le poète se réfugie surtout dans l'histoire, et, par elle, tente de concilier la retraite imposée au républicain d'hier et sa nostalgie des actes héroïques ; dans les Poèmes antiques, il chante les héros affranchisseurs, « Héraklès », la grande vaincue, « Niobé », et, dans les Poèmes barbares (publiés en 1862), les fidèles des dieux déchus, « Le Runoïa », « Le Barde de Temrah », le grand révolté, « Qaïn », etc.