Pessimisme
- Nom masculin singulier
Définition
- tendance à n'envisager que les aspects négatifs des événements passés ou à venir
- système philosophique de Schopenhauer pour qui le mal l'emporte sur le bien dans un monde qui est l'oeuvre d'une volonté indifférente au bien et au mal
"pessimisme" dans l'encyclopédie
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CYRÉNAÏQUE ÉCOLE (Ve-IVe s. av. J.-C.)
- Écrit par Pierre HADOT
- 3 348 mots
Chez un successeur d'Aristippe, Hêgêsias, ces affirmations tournent au pessimisme radical : rien, dans la vie, ne répond au désir profond de l'homme. L'existence n'apporte que douleur et souci, le bonheur est impossible. Le sage fuira donc la souffrance, en se réfugiant, s'il le faut, dans la mort ; de là vient le surnom de Péisithanatos qu'on donna à Hêgêsias.
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LE DÉCLIN DE L'OCCIDENT, Oswald Spengler Fiche de lecture
- Écrit par Éric LETONTURIER
- 6 826 mots
- 1 média
Conçu dès 1914, dans ses grandes lignes, l'ensemble – inspiré tant par la philosophie goethéenne des formes et le pessimisme nietzschéen que par l'organicisme, le darwinisme social, le romantisme politique de Burke et la périodisation retenue par certains historiens de l'art du début du xxe siècle (Wölflin, Worringer) – se rapporte à la généalogie du pangermanisme en faisant écho aux velléités idéologiques du peuple allemand et à son glissement insidieux vers le régime nazi.
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WIECHERT ERNST (1887-1950)
- Écrit par M. NUGUE
- 3 596 mots
Mais l'œuvre reste marquée par une tonalité générale de pessimisme et de résignation. Missa sine nomine (1950), testament littéraire de l'écrivain, ne fait pas exception à la règle. Ernst Wiechert, « l'émigré de la réalité », a su exprimer le désarroi d'une génération dépassée par son destin et qui a cru pouvoir trouver un refuge dans les valeurs traditionnelles.
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MONTALE EUGENIO (1896-1981)
- Écrit par Patrice ANGELINI
- 12 317 mots
- 1 média
En réalité, à travers les paradoxes et les obsessions du temps, du destin individuel et de l'absurdité de l'histoire, l'auteur démythifie tous les mythes de la civilisation contemporaine, progrès compris, pour s'imposer, pour nous imposer l'ascèse du pessimisme viril déjà contenu dans les Os de seiche. Pessimisme qui, comme alors, n'exclut pas l'hypothèse d'une sorte de salut : « On dit que je ne crois à rien, sauf aux miracles.
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SOLOGOUB FEDOR KOUZMITCH TETERNIKOV dit (1863-1927)
- Écrit par André RADIGUET
- 1 032 mots
Dans ses nombreux recueils résonnent les motifs décadents : pessimisme, sens aigu de la présence du mal, refus du monde matériel, évocation d'un autre monde où régnerait la beauté. Sologoub publie un premier roman en 1895 : Cauchemars (Tjaželye sny). Mais c'est avec Le Démon mesquin (Melkij bes, 1905) qu'il connaît la célébrité. Ce roman unit un tableau naturaliste de la province russe, dont la laideur est décrite avec complaisance, à l'évocation poétique de la beauté.