Phénoménalisme
- Nom masculin singulier
Définition
- en philosophie, doctrine selon laquelle seul les phénomènes immédiatement donnés comme qualités sensorielles seraient le fondement le plus certain de la connaissance
"phénoménalisme" dans l'encyclopédie
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MEYERSON ÉMILE (1859-1933)
- Écrit par François TRÉMOLIÈRES
- 3 112 mots
Contre le phénoménalisme et le positivisme, Meyerson maintient que le substantialisme est nécessaire au savant, qu'il est utopique et dangereux de concevoir des rapports sans supports ou, selon ses termes (la « légalité » ne pouvant s'assimiler à la « causalité »), une métaphysique des lois. Dans un dernier écrit (Réel et déterminisme dans la physique quantique, 1933), il affirme ainsi, face à l'interprétation dominante, son insatisfaction à ne pouvoir se représenter onde et corpuscule comme réellement identiques, suivi en cela par Louis de Broglie, qui n'a cessé d'espérer en offrir une « image concrète » ou une « synthèse réelle ».
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CARNAP RUDOLF (1891-1970)
- Écrit par Jan SEBESTIK
- 11 200 mots
Dans son célèbre livre intitulé Der logische Aufbau der Welt (La Construction logique du monde), il a tenté d'exécuter le programme du phénoménalisme : reconstruire le monde à partir d'une seule relation donnée dans l'expérience immédiate. Son intérêt pour le langage des sciences et la philosophie a fait de lui l'un des initiateurs du « tournant linguistique » en philosophie.
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EMPIRISME
- Écrit par Edmond ORTIGUES
- 73 298 mots
- 1 média
L'abandon du phénoménalisme n'implique pas que l'on cesse d'analyser les jugements de perception pour en apprécier la portée et les limites, ni que l'on doive renoncer à reconstruire la structure des apparences, comme dit Nelson Goodman, pour examiner les conditions de sa cohérence relative (ce que fait Ernest Gombrich, par exemple, pour la perception esthétique).
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ONTOLOGIE
- Écrit par Paul RICŒUR
- 86 131 mots
- 1 média
Sortant franchement du cadre de l'opérationnalisme et du phénoménalisme dont le premier est le complément, les adversaires du positivisme logique mettent en question son hypothèse initiale, à savoir que la science repose en dernier ressort sur des observables. Tout phénomène, se demandent-ils, ne doit-il pas déjà être une entité construite pour accéder au statut scientifique ? Si ce doute est fondé, on peut se demander si la conviction selon laquelle la science est suspendue à des observables n'est pas ce qui empêche de reconnaître ce qui se passe réellement dans le travail de connaissance à l'œuvre dans la science.