Phrastique

"phrastique" dans l'encyclopédie

• PHRASE, linguistique

  • Écrit par Christiane MARCHELLO NIZIA
  • 5 491 mots

  Depuis quelques années se sont développées dans plusieurs pays d'Europe des recherches nouvelles et importantes, qui ont remis en cause le rôle de la phrase comme unité supérieure de la description linguistique ; elles ont montré à l'évidence les insuffisances de la linguistique phrastique dès lors qu'on aborde l'étude de problèmes fondamentaux du langage qui, tous, ont à voir avec la cohérence du texte ; qu'il s'agisse des phénomènes de substitution et de référence (pronoms, choix des déterminants du nom, contraintes lexicales), de l'emploi des temps verbaux, de la pratique de l'ellipse, de l'organisation de l'information en thème et propos, de l'usage de la métaphore, des présuppositions, il est impossible d'en rendre compte en s'en tenant aux limites de la phrase.

• SEGMENTATION, psycholinguistique

  • Écrit par Odile BAGOU et Ulrich FRAUENFELDER
  • 5 846 mots

  Ainsi, « lundi commence la semaine » et « l’un dit : comment cela se mène ? » sont deux énoncés quasi homophones que nous sommes cependant capables de comprendre sans ambiguïté, souvent grâce au contexte phrastique, mais également grâce à notre capacité à segmenter le signal de parole en unités linguistiques de tailles différentes. La segmentation est le processus par lequel nous déterminons où commencent et où se terminent ces unités.

• LE THÉÂTRE D'OMBRES DE MAETERLINCK (mises en scène)

  • Écrit par David LESCOT
  • 7 318 mots

  Mais l'unité phrastique est maintenue, même si le texte est moins « parlé » que chanté. Et bien qu'il prenne, avec sa scénographe Caroline Mexme, le parti d'un décor minimal, l'orientation figurative de son spectacle est bien plus marquée que chez Régy. Olivier Werner ne s'interdit pas le recours à des effets techniques, comme les bruitages enregistrés de la fontaine ou l'écho de la caverne.

• MORPHOLOGIE (psycholinguistique)

  • Écrit par Séverine CASALIS et Pascale COLÉ
  • 16 028 mots

  Les rares travaux conduits pour d’autres usages du langage confirment le recours par le locuteur au traitement morphologique systématique des mots isolés ou inclus dans un contexte phrastique. Ainsi, en lecture, le traitement morphologique des mots complexes augmenterait la fluence de la lecture et faciliterait le calcul du sens des phrases et des textes lus.

• CORPS Corps et langage

  • Écrit par Louis MARIN
  • 31 340 mots
  • 1 média

  Pour reprendre l'exemple donné par Jakobson du slogan électoral américain I like Ike, qui dessine « une image paronomastique du sujet aimant enveloppé par l'objet aimé », il est aisé d'y reconnaître une gestualité visuelle (graphique) et auditive (phonique), une mimique du sens par le sensible des phonèmes, des mots et de leur configuration phrastique, dont les effets sur l'auditeur-lecteur sont en deçà et au-delà de tout contenu idéationnel possible porté par l'énoncé.