Physicalisme
- Nom masculin singulier
Définition
- en philosophie, doctrine empiriste considérant le langage scientifique comme universel et pouvant s'appliquer aux sciences humaines
"physicalisme" dans l'encyclopédie
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BENN GOTTFRIED (1886-1956)
- Écrit par Rémy COLOMBAT
- 5 934 mots
L'essai sur Goethe et les sciences de la nature (1932) est l'expression achevée du refus du « physicalisme de Newton ». Mais dès 1931 l'Éloge de Heinrich Mann puis, en 1932, le Discours à l'Académie instaurent une puissance créatrice nouvelle, l'« esprit » manifesté par la « forme » (Lebensweg eines Intellektualisten, 1934). Le mirage national-socialiste semble un moment actualiser cette union de l'esprit et de la discipline ; Sein und Werden le réfute en 1935.
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CARNAP RUDOLF (1891-1970)
- Écrit par Jan SEBESTIK
- 11 200 mots
Dans la polémique soulevée au sujet des « énoncés protocolaires » qui doivent être à la base de toute théorie scientifique, Otto Neurath parvint à convaincre Carnap d'abandonner le langage phénoménaliste pour adopter le physicalisme. Contre Schlick, Neurath et Carnap maintiendront que ces énoncés donnent une description quantitative des points de l'espace-temps.
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NÉO-POSITIVISME ou POSITIVISME LOGIQUE
- Écrit par Gilles Gaston GRANGER
- 18 729 mots
- 1 média
L'Encyclopédie et le physicalisme Sans nécessairement adopter une définition aussi stricte de la philosophie comme science du langage scientifique, les néo-positivistes des années trente se sont mis d'accord pour entreprendre une mise en ordre de l'ensemble des énoncés scientifiques. Ce projet grandiose, renouvelé de Leibniz et des Encyclopédistes français, a explicitement pour visée d'unifier non le contenu de la connaissance, mais son langage.
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POSITIVISME
- Écrit par Angèle KREMER-MARIETTI
- 28 798 mots
- 2 médias
Son extension au physicalisme et au positivisme logique s'explique de la même façon, puisque, pour le Cercle de Vienne, n'a de sens et n'est intelligible que ce qui est vérifiable ou susceptible de vérification scientifique. La philosophie analytique est aussi un positivisme, puisqu'elle refuse à la philosophie toute prétention à des connaissances qui lui soient propres et distinctes des connaissances scientifiques ou de l'analyse du langage courant ; elle veut, en effet, démontrer par une telle analyse l'absurdité des propositions métaphysiques : les questions elles-mêmes ou les problèmes philosophiques disparaissent comme n'étant plus que l'effet de la méconnaissance de la grammaire de notre langage.
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EMPIRISME
- Écrit par Edmond ORTIGUES
- 73 298 mots
- 1 média
Cela ne veut pas dire que le « physicalisme » a remplacé purement et simplement le « phénoménalisme ». Nous avons besoin de faire appel à la notion de phénomène pour examiner nos jugements de perception ; et nous avons besoin de faire appel au stimulus physique ou aux interactions entre l'organisme et son milieu pour expliquer la perception. L'observation en physique est elle-même un problème de physique, et le langage de la physique est lui-même un problème de philosophie.