Physiocratique
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
- en histoire, relatif à la physiocratie, théorie économique du XVIIIe siècle basée essentiellement sur l'agriculture
"physiocratique" dans l'encyclopédie
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PHYSIOCRATES
- Écrit par Abel POITRINEAU
- 22 448 mots
Reposant sur des prémisses philosophiques empruntées partiellement au sensualisme anglais, la pensée physiocratique française fut servie par un groupe remarquablement homogène de théoriciens et de doctrinaires rassemblés autour de Quesnay. À l'« orthodoxie » physiocratique, sur laquelle veilla jalousement Dupont de Nemours, s'opposa une pensée hérétique, représentée avec éclat par Gournay et plus encore par Turgot, dont les thèses nuancées forment transition entre le système physiocratique proprement dit et les idées de l'école classique anglaise, dominée par Adam Smith, le « père de l'économie politique ».
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MIRABEAU VICTOR RIQUETTI marquis de (1715-1789)
- Écrit par Olivier COLLOMB
- 3 929 mots
En 1758, il rencontre le docteur Quesnay, le fondateur du mouvement physiocratique, et son enthousiasme a l'allure d'une conversion. Devenu disciple de Quesnay, Mirabeau se consacre alors à l'exposition, chaque jour plus dogmatique, de la doctrine physiocratique : en 1760, sa Théorie de l'impôt lui vaut un court emprisonnement, car il y est écrit à l'adresse de Louis XV : « Vous ne pouvez plus avoir de services sans argent, ni d'argent pour payer les services.
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TABLEAU ÉCONOMIQUE, François Quesnay Fiche de lecture
- Écrit par Annie L. COT
- 5 989 mots
- 1 média
Le premier est l'affirmation de l'existence d'un « ordre naturel » (physis), dont les lois constituent tout à la fois l'objet de la science physiocratique et le guide de tout gouvernement politique : « Il suffit au gouvernement, notait Quesnay dans l'article „Grains“ de l'Encyclopédie, de veiller à l'accroissement des revenus des biens du royaume, de ne point gêner l'industrie, de laisser aux citoyens la facilité et le choix des dépenses.
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JEFFERSON THOMAS (1743-1826)
- Écrit par André KASPI
- 2 228 mots
- 1 média
Persuadé que c'est dans l'agriculture que réside l'avenir des États-Unis, que ce pays est, à condition de refuser l'industrialisation, « le meilleur espoir du monde », Jefferson est le champion de la pensée physiocratique ; il éprouve des sympathies pour la Révolution française, en particulier dans sa phase girondine. En 1796, il est élu à la vice-présidence, tandis que le président, John Adams, appartient au Parti fédéraliste.
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MABLY GABRIEL BONNOT DE (1709-1785)
- Écrit par Bernard DUCROS
- 2 383 mots
L'auteur s'y attache à réfuter la thèse physiocratique faisant de la propriété privée, et particulièrement de la propriété du sol, l'expression de l'ordre naturel. Il dénonce la propriété privée comme une cause de désordre, d'injustice et d'oisiveté. Il s'attaque aussi à la thèse de l'intérêt personnel comme fondement de l'activité économique et principe d'organisation politique et social.