Poujadisme

"poujadisme" dans l'encyclopédie

• POUJADE PIERRE (1920-2003)

  • Écrit par Serge BERSTEIN
  • 4 671 mots

  Pierre Poujade traverse en météore le ciel politique français des années 1950 sans laisser d'autre trace dans l'histoire qu'un terme, le «  poujadisme », négativement connoté et servant à désigner un mouvement de protestation à courte vue, corporatiste, populiste et réactionnaire. Le rôle inattendu joué par Pierre Poujade s'explique par la rencontre fortuite d'un homme – volontiers démagogue, braillard, capable d'électriser les foules par des formules marquées au coin d'un apparent bon sens – et d'une situation de crise de la IVe République.

• POPULISME

  • Écrit par Pierre-André TAGUIEFF
  • 60 139 mots
  • 9 médias

  Aux États-Unis, dans les années 1950, le maccarthysme, présenté comme une mobilisation antiélites, était dénoncé comme une forme de « populisme », tandis qu'en France, l'on croyait assister, dans la « fièvre électorale » du poujadisme, à une mobilisation « populiste ». On en a conclu que le populisme se définissait par la dénonciation des élites ou par des attitudes antiestablishment.

• CULTURE Nature et culture

  • Écrit par Françoise ARMENGAUD
  • 43 421 mots
  • 2 médias

  Il est symptomatique et, aux yeux de Barthes, « sinistre » que le poujadisme ait « posé la culture comme une maladie, ce qui est le symptôme spécifique des fascismes ». L'opération de ce mouvement est double : qu'il fasse de la culture d'autrui un phénomène pathologique va de pair avec le fait d'assimiler sa propre culture, une culture bien à soi, à une nature, non seulement « naturelle » mais encore normale et normative.

• EXTRÊME DROITE

  • Écrit par Jean-Yves CAMUS
  • 66 221 mots
  • 9 médias

  Tout en affirmant vouloir garder la forme républicaine de l’État, il se situait dans la filiation du bonapartisme et du boulangisme, de l'antiparlementarisme des Ligues et du poujadisme, ainsi que d'un certain anticapitalisme hostile au collectivisme et à l’emprise de l’État sur l’économie, mais aussi au « gros argent », celui de la finance internationale, des multinationales et des « trusts ».