Quiétisme
- Nom masculin singulier
Définition
- en religion, doctrine mystique de Molinos, condamnée par l'Église au XVIIe siècle
"quiétisme" dans l'encyclopédie
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QUIÉTISME
- Écrit par Jacques LE BRUN
- 9 774 mots
Fénelon en appela à Rome ; d'où le double théâtre de la querelle ; à Paris, Bossuet et Fénelon publièrent de nombreux ouvrages théologiques et la polémique devint très personnelle avec la violente Relation sur le quiétisme de l'évêque de Meaux ; à Rome, les intrigues du neveu de Bossuet et les pressions politiques ne furent pas étrangères à la condamnation de Fénelon : la division des examinateurs montrait en effet la complexité des problèmes théologiques et la difficulté qu'il y avait à distinguer le quiétisme et la mystique orthodoxe.
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KIRCHBERGER NIKLAUS ANTON (1739-1799)
- Écrit par Antoine FAIVRE
- 1 020 mots
Les dernières années de sa vie, marquées par un christianisme teinté de quiétisme, sont consacrées à un approfondissement intérieur ainsi qu'à des rapports de plus en plus nombreux avec les mystiques suisses groupés sous le signe du Philosophe teutonique ou de Dutoit-Membrini.
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GUYON DE CHESNOY JEANNE MARIE BOUVIER DE LA MOTTE dite MADAME (1648-1717)
- Écrit par Jean-Robert ARMOGATHE
- 3 920 mots
D'abord hésitant, celui-ci va bientôt se décider à la défendre : il prend désormais le premier plan dans la querelle française du quiétisme, déclenchée à partir de la méfiance de Madame de Maintenon devant l'influence prise par Jeanne Guyon et Fénelon dans la Maison de Saint-Cyr. Après la condamnation du Moyen court par l'archevêque de Paris, Harlay (1694), Jeanne Guyon accepte de se rendre à Meaux, où Bossuet la fait détenir chez les visitandines, de janvier à juillet 1695.
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LE BRUN JACQUES (1931-2020)
- Écrit par François TRÉMOLIÈRES
- 5 213 mots
Auteur d’importantes synthèses pour le Dictionnaire de spiritualité (dès 1963) ou la Nouvelle histoire de l’Église (1968) – et de l’article « quiétisme » dans l’Encyclopædia Universalis (1973) –, il succède en 1978 à Jean Orcibal (rebaptisant « Histoire du catholicisme » la chaire que celui-ci occupait) et enseignera à l’EPHE jusqu’à sa retraite en 2000.
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MUḤĀSIBĪ HĀRITH AL- (781 env.-857)
- Écrit par Roger ARNALDEZ
- 1 598 mots
Par cette surveillance vigilante qui sait à la fois éviter le rigorisme et le quiétisme de certains autres mystiques, le croyant verra naître en lui et se succéder des « états » intérieurs (aḥwāl), qui, selon la formule de Louis Massignon, « ouvrent son âme à l'infusion de touches divines (ḥulūl al-fawā'iḍ) qui transforment sa volonté ». On a gardé d'al-Muḥāsibī son Kitāb al-Tawahhum, qui trace, à partir de la vie sensible, le chemin vers la vision de l'essence divine, source de la joie parfaite.