Quiétiste
- Nom singulier invariant en genre
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
Employé comme adjectif
- en religion, qui a trait au quiétisme, doctrine mystique espagnole de Molinos condamnée par l'Église au XVIIe siècle
Employé comme nom
- en religion, partisan du quiétisme
"quiétiste" dans l'encyclopédie
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NOAILLES LOUIS ANTOINE DE (1651-1729)
- Écrit par Jean MESNARD
- 3 036 mots
Il est mêlé à la querelle quiétiste. En 1694-1695, il participe, aux côtés de Bossuet, à l'examen des écrits de Fénelon et de Mme Guyon lors des conférences d'Issy. Il montre un grand souci de conciliation. Mais l'emprise de Bossuet est la plus forte : après la publication des Maximes des saints, Noailles condamne le quiétisme dans une Instruction pastorale sur la perfection chrétienne (1697), de valeur doctrinale assez faible.
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SAINT-GEORGES DE MARSAIS CHARLES HECTOR DE (1688-1755)
- Écrit par Antoine FAIVRE
- 2 920 mots
Bien qu'il écrive un Traité de la magie, Marsais ne préconise pas les voies actives de celle-ci, mais plutôt une passivité de type quiétiste. À côté d'Antoinette Bourignon, ce sont Böhme, Mme Guyon et Pierre Poiret qui nourrissent sa pensée et ses réflexions. Les ouvrages de Marsais auraient été écrits sous la dictée divine sans que lui-même tirât rien de son propre fonds.
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KHO'I ABO'L-QĀSEM (1899-1992)
- Écrit par Yann RICHARD
- 3 463 mots
On peut dire que sa ligne « quiétiste » était à nouveau dominante au moment de sa mort le 8 août 1992, contre celle, plus controversée, de la République islamique. Parmi les œuvres de Kho’i, à part l'indispensable recueil de ses décrets religieux qui permet à ses fidèles de l'« imiter », on trouve un grand recueil de biographies d'oulémas et de nombreux traités de jurisprudence islamique.
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FÉNELON FRANÇOIS DE SALIGNAC DE LA MOTHE- (1651-1715)
- Écrit par Jeanne-Lydie GORÉ-CARACCIO
- 17 345 mots
Lacombe, était incarcéré, la récente condamnation par Innocent XI, en cour de Rome, de la doctrine du quiétiste Molinos, en octobre 1687, ayant particulièrement sensibilisé la hiérarchie (en l'occurrence l'archevêque de Paris Mgr de Harlay), à toute nuance quiétiste ou pseudo-quiétiste. Et, certes, la sincérité pas plus que le désintéressement de Mme Guyon ne sauraient être mis en doute ; mais le lyrisme avec lequel elle prêche « l'abandon » à Dieu – et bientôt le relâchement de quelques novices de Saint-Cyr qui s'autorisent de sa spiritualité – déconcerte Mme de Maintenon.
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HAUSER ARNOLD (1892-1978)
- Écrit par Renée MOLL
- 5 035 mots
Il dévoile sans équivoque, à travers l'analyse chronologique du développement de l'art plastique et de la littérature, des temps préhistoriques au xxe siècle, « âge du film », les options de l'auteur : s'élevant contre « les erreurs de Wölfflin, de Riegl, de Dilthey et de tous les écrivains influencés par le néo-kantisme ou la phénoménologie de Husserl », contre la « philosophie organique », qui « valorise le principe de continuité » — véritable philosophie « quiétiste » —, contre l'historicisme, comme « doctrine contre-révolutionnaire », contre une histoire de l'art comme « simple histoire des formes », Hauser va démontrer que, si « en art tout n'est pas définissable en termes sociologiques », « l'art est socialement conditionné », que l'œuvre d'art, « défi », « message », est avant tout un « microcosme », une « source complexe d'expériences personnelles », « point de jonction d'au moins trois types de conditions — psychologiques, sociologiques et stylistiques ».