Récuser

"récuser" dans l'encyclopédie

• SITUATION, philosophie

  • Écrit par Henry DUMÉRY
  • 1 111 mots

  Karl Jaspers a forgé l'expression de situations limites pour désigner des modes d'être de la condition humaine, ceux qui lui sont spécifiques et qu'elle ne peut ni récuser ni modifier.

• AGNOSTICISME

  • Écrit par Henry DUMÉRY
  • 1 236 mots

  Son usage actuel ne laisse pas d'être ambigu ; il désigne soit les doctrines qui, sans récuser un ordre de réalité inaccessible aux sens et à la raison, estiment qu'aucun moyen de le connaître ne nous est offert (ce sens était celui de Littré), soit les doctrines qui tiennent que l'inconnaissable, échappant à tout jugement, échappe au jugement d'existence : il n'y a pas lieu de réserver l'existence de ce qui ne peut être objet de science (telle était la position de Le Dantec, qui concluait à l'athéisme, tout en se déclarant agnostique et « plein d'admiration » pour ce qu'il ne pouvait savoir).

• LEENHARDT ROGER (1903-1985)

  • Écrit par Claude BEYLIE
  • 1 365 mots

  Réalisateur de cinéma qui — l'un des premiers en Europe, avant Rossellini et Antonioni — chercha à « dédramatiser » le cinéma, à le débarrasser de ce carcan de théâtralité qu'il traîne comme un boulet depuis sa naissance, à récuser enfin les facilités du spectacle pour en faire le plus complet des modes de récit. Roger Leenhardt tourna Dernières Vacances (1947) comme il eût écrit un premier roman : « à la première personne ».

• EMPIRISME, sociologie

  • Écrit par Louis PINTO
  • 5 778 mots
  • 4 médias

  Cela n’interdit pas de recourir à cette technique, mais devrait conduire à récuser une frontière entre des pures données et des thèses théoriques : expliciter les présupposés de tout discours (que signifient les mots « État », « Europe », « chômage » pour un interlocuteur déterminé, et quel est son rapport à la politique ?) est une tâche essentielle.

• HALAKHA

  • Écrit par Michel GAREL
  • 2 232 mots

  À l'époque actuelle, les principales différences pratiques qui subsistent entre le judaïsme orthodoxe et le judaïsme réformé dépendent de leurs attitudes respectives vis-à-vis de la halakha, les uns la considérant comme absolument contraignante, les autres s'efforçant d'adapter la halakha traditionnelle aux nécessités du monde moderne, sans que ceux-ci, non plus que les premiers, songent à la récuser.