Ranz
- Nom masculin invariant en nombre
Définition
- en musique, musique des bergers en Suisse
"ranz" dans l'encyclopédie
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OBERMAN, Étienne Pivert de Senancour Fiche de lecture
- Écrit par Anouchka VASAK
- 5 581 mots
La nostalgie à l'état pur Qui croirait que le mot même figure près de vingt fois dans Oberman ? Un étrange troisième fragment consacré à l'« expression romantique » et au « ranz des vaches », cette mélodie populaire suisse si mélancolique qu'elle faisait déserter, dit-on, les soldats qui l'entendaient, peut en éclairer le sens : « Les effets romantiques sont les accents d'une langue que les hommes ne connaissent pas tous, et qui devient étrangère à plusieurs contrées.
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FRUSTRATION
- Écrit par Jacques NASSIF
- 42 796 mots
Il se produisait chez les soldats suisses sous la forme d'un bouleversement intime lié à un phénomène mnésique : l'audition du Ranz des vaches (Kuhreigen), à telle enseigne que le jeu de pareilles musiques était strictement interdit dans les garnisons. Ce phénomène d'association d'idées, observé à l'état brut, a énormément intéressé les théoriciens du xviiie siècle, qui lui ont consacré une abondante littérature.
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NOSTALGIE
- Écrit par Marie-Claude LAMBOTTE
- 28 896 mots
- 1 média
Hofer, s'est-on beaucoup penché sur la difficulté des Suisses à s'éloigner de leur patrie, que l'air du ranz des vaches, le Kuhreihen, a contribué à illustrer de façon légendaire. « Cet air si chéri des Suisses, d'après Jean-Jacques Rousseau, qu'il fut défendu, sous peine de mort, de le jouer dans leurs troupes, parce qu'il faisoit fondre en larmes, déserter ou mourir ceux qui l'entendoient, tant il excitoit en eux l'ardent désir de revoir leur pays.
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MOI
- Écrit par Catherine CLÉMENT et Henry DUMÉRY
- 68 532 mots
Pour Pascal, le moi était haïssable : formule de moraliste, qui estime que le moi est « injuste », « tyrannique », qu'il se fait « centre du tout ». Loin du texte, près des réalités, Paul Valéry commente : « Le moi est haïssable..., mais c'est celui des autres. »Pour nos contemporains, pour les prophètes de la « mort de l'homme », le moi n'est pas seulement détestable ; il est suspect, il est décevant, il est frelaté, il est inconsistant : simple « effet de surface ».