Rationnel
- Nom masculin singulier
- Adjectif masculin singulier
Définition
Employé comme adjectif
- qui s'appuie sur le raisonnement
- déterminé par des calculs
- conforme au bons sens
- bien conçu, pratique
Employé comme nom
- ce qui s'appuie sur le raisonnement
Expressions autour de ce mot
- nombre rationnel : en mathématiques, nombre qui peut s'exprimer par le rapport de deux entiers
"rationnel" dans l'encyclopédie
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SCIENCES Sciences et discours rationnel
- Écrit par Jean LADRIÈRE
- 36 490 mots
En première approximation, on pourrait dire que la science est un mode de connaissance critique. Le qualificatif « critique » doit être entendu ici en un double sens : il indique, d'une part, que la science exerce un contrôle vigilant sur ses propres démarches et met en œuvre des critères précis de validation, d'autre part, qu'elle élabore des méthodes qui lui permettent d'étendre de façon systématique le champ de son savoir.
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IRRATIONALITÉ INDIVIDUELLE ET ORDRE SOCIAL (P. Moessinger) Fiche de lecture
- Écrit par Bernard VALADE
- 8 168 mots
Les limites des modèles abstraits du choix rationnel sont encore plus précisément marquées : ces modèles donnent à croire que les choix d'un individu parfaitement rationnel et complètement informé correspondent à l'agencement de relations qu'ils représentent. Or « ceci est tautologique et irréel : c'est tautologique dans la mesure où on définit un individu totalement rationnel à partir de la notion même de choix rationnel ; c'est irréel en ce sens qu'un tel individu n'existe pas ; pour dire les choses autrement, le choix rationnel est a priori ».
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JANICAUD DOMINIQUE (1937-2002)
- Écrit par Francis WYBRANDS
- 3 112 mots
Son maître livre (La Puissance du rationnel, 1985) se veut précisément une « topologie du rationnel » à l'heure de sa domination insuffisamment questionnée dans notre ère technoscientifique. Hyperrationalisme et irrationalismes de tous bords se croisent dans ce qui fait la modernité soumise au déferlement non rationnel de la technique. Le questionnement heideggérien demeure le levier permettant de poursuivre les analyses.
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BRAEM RENAAT (1910-2001)
- Écrit par Robert L. DELEVOY
- 1 887 mots
C'est pourquoi son œuvre — allergique au fonctionnalisme doctrinal issu de la charte d'Athènes, tournée, plutôt, vers la densité « déviationniste » de Scharoun, de Häring — est toujours ambiguë : elle oscille du rationnel à l'irrationnel, immerge l'irrationnel dans le rationnel, associe la plénitude baroque (son goût pour le modern style articule une pratique, son admiration pour Gaudí stimule un style de vie) à la clôture classique, la poétique de l'œuvre ouverte à celle de l'œuvre fermée (habitation Brauns, Kraainem, 1948 ; cité du Kiel, Anvers, 1950 ; habitation personnelle, Deurne-Anvers, 1957 ; habitation Serneels, Wilrijk, 1958 ; le centre culturel de l'Université libre de Bruxelles, 1989 ; le centre culturel de la Ville d'Anvers, 1989 ; enfin, pour le projet du métro d'Anvers, l'aménagement d'une station).
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AILLAUD ÉMILE (1902-1988)
- Écrit par Christian de PORTZAMPARC
- 2 081 mots
- 1 média
Si l'on dit d'une architecture honnête qu'elle tire parti des contraintes, on pourrait dire de la démarche d'Aillaud qu'elle cherche plutôt à les détourner, qu'elle manifeste une attitude architecturale nouvelle qui serait le détournement du rationnel : détournement « à la lettre », les détours et les courbes que les quartiers de logements économiques de Pantin (Les Courtilières, 1959-1961) et de Grigny (La Grande Borne, 1967-1972) ont montré comme une alternative possible aux alignements rectilignes de cellules de logement.