Recoin
- Nom masculin singulier
Définition
- coin caché
- les parties les plus secrètes
"recoin" dans l'encyclopédie
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GHĀLIB ASSADULLĀH KHĀN dit (1793 env.-1869)
- Écrit par Eva de VITRAY-MEYEROVITCH
- 4 431 mots
Son génie ne fut pas reconnu de son vivant par le grand public, ce qui lui fit dire avec amertume : « La gloire de ma poésie atteindra chaque recoin de la terre, après moi. » Plein d'humour et de sensibilité, possédant une connaissance profonde de la nature humaine et une vaste expérience sur tous les plans, spirituels aussi bien que profanes, il dispose d'un vocabulaire poétique puissant et doué d'un pouvoir de suggestion qui n'a pas été dépassé dans la langue urdū.
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MATHER COTTON (1663-1728)
- Écrit par Pierre-Yves PÉTILLON
- 4 616 mots
C'est un enfant du sérail, précoce, nerveux, intimidé par la stature publique d'un père acharné à débusquer la moindre ombre d'apostasie dans le plus petit recoin des âmes. En 1678, Cotton Mather a quinze ans et vient de sortir de Harvard. Il est le plus jeune bachelier que cette université ait connu, et il suivra la voie cléricale que lui trace la tradition familiale, mais non sans contrainte intime : c'est vers la médecine qu'allait son penchant.
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JULIETA (P. Almodóvar)
- Écrit par Christian VIVIANI
- 5 669 mots
- 1 média
Rendu ainsi lisible, chaque élément du décor est dès lors perçu comme un recoin de l’imaginaire et de la psyché de Julieta, une pièce du puzzle que le spectateur finit par reconstituer avec un temps d’avance sur la protagoniste. Cette même stabilité de la lecture permet à l’idée dramatique la plus déraisonnable du film de s’imposer à nous sans nous troubler : le passage d’une actrice à une autre (Emma Suárez et Adriana Ugarte) pour interpréter le même personnage, à la faveur de l’artifice d’une serviette de bain qui sèche des cheveux.
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LA VIE MODE D'EMPLOI, Georges Perec Fiche de lecture
- Écrit par Philippe DULAC
- 7 045 mots
- 1 média
En chaque pièce, chaque recoin, chaque interstice de sa maison d'écriture, Perec, l'écrivain sociologue des Choses (1965) et d'Espèces d'espaces (1974), le lecteur de Baudrillard et de Barthes, compile les objets de notre consommation contemporaine dont il orchestre et souligne tout à loisir les résonances idéologiques et mythologiques. Autant dire que sa virtuosité de l'inventaire est poussée ici jusqu'à la démesure et au paroxysme.
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MILLHAUSER STEVEN (1943- )
- Écrit par Pierre-Yves PÉTILLON
- 6 731 mots
« Je suis né dans un recoin ombreux de l'ensoleillé Connecticut », dit le narrateur, Arthur Grimm. Cette ouverture fait écho à l'Augie March du roman éponyme de Saul Bellow (« Je suis un Américain, né à Chicago, cette sombre cité »). Grimm, quant à lui, évoque le monde des contes, mais grim signifie aussi « sombre » ou « sinistre » en anglais. Ce que relate Millhauser, ce sont les « souffrances » du jeune Arthur, entre ses douze et quinze ans, lorsque, solitaire, mais « bercé d'amoureuse langueur », il apprend dans son grenier les poèmes d'Edgar Allan Poe, joue à la roulette russe et conclut un « pacte de suicide » avec sa « lady », Eleanor Schumann, treize ans, dont l'élégante pâleur gothique l'envoûte.