Renfermement
- Nom masculin singulier
Définition
- action de renfermer quelqu'un
"renfermement" dans l'encyclopédie
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KRAEPELIN EMIL (1856-1926)
- Écrit par Jacques POSTEL
- 2 999 mots
Le renfermement asilaire est donc bien justifié. Le système kraepelinien confirme et aggrave l'internement esquirolien, puisqu'il ajoute à la clôture spatiale la dimension temporelle d'une évolution chronique condamnant le patient à un statut de malade incurable, définitivement interné pour rester « hors d'état de nuire ». On comprend le succès d'une telle attitude psychiatrique dans les sociétés occidentales répressives.
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ACCONCI VITO (1940-2017)
- Écrit par Jacinto LAGEIRA
- 5 895 mots
Le corps comme objet d'expérimentation La prépondérance du discours et le pouvoir de celui-ci sur les corps qui est au cœur du travail d'Acconci, et qui traite de certaines anomalies ou troubles humains à travers la sexualité, les relations intersubjectives ou, au contraire, le renfermement d'une personne, est l'une des clés pour comprendre certains développements de l'art américain des années 1970, qui s'intéressait au corps intime, mais aussi au corps social dans son ensemble.
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GAUCHET MARCEL (1946- )
- Écrit par Marc-Olivier PADIS
- 8 353 mots
Contre le thème du « grand renfermement », la folie, pour Gauchet et Swain, doit être intégrée à une histoire du sujet moderne qui découvre qu'il n'est pas maître de lui-même au moment où il renverse l'ordre séculaire de la monarchie. Jeune militant, déjà familier de la revue antistalinienne et révolutionnaire Socialisme ou barbarie (dont l'histoire, commencée en 1949, s'achève en 1965), Marchel Gauchet cherche à rompre radicalement avec les marxismes qui dominent la période, tant politiquement que théoriquement.
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PROSTITUTION EN EUROPE (HISTOIRE DE LA)
- Écrit par Yannick RIPA
- 16 836 mots
Pourchassées, elles subissent le grand renfermement, analysé par Michel Foucault, qui vide la rue et remplit les prisons et hôpitaux, telle que la Salpêtrière à Paris qui, depuis l’ordonnance de Louis XIV de 1684, associe une répression intransigeante à des sermons moraux promus par l’Église qui multiplie, elle, les maisons de repenties. Une telle démarche repose sur la conviction qu’il existe une séparation entre le corps, au sexe débridé, et l’âme, qui peut être sauvée.
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DÉLIRE (histoire du concept)
- Écrit par Gabriel DESHAIES
- 16 025 mots
L'aspect en fut assez frappant pour s'étendre à tous les malades mentaux, délirants ou non, pourvu qu'ils fussent justiciables d'un « renfermement » aux termes de la loi du 30 juin 1838. Depuis une trentaine d'années, la plupart des psychiatres ne parlent plus d'« aliénés » ; mais l'aliénation fait encore parler d'elle, car elle continue d'exister.