Ressemblance
- Nom féminin singulier
Définition
- rapport entre des personnes ou de choses présentant des traits communs
- ensemble de ces traits communs
- rapport d'une œuvre imitée à l'original
"ressemblance" dans l'encyclopédie
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CLADISTIQUE
- Écrit par Pascal TASSY
- 16 532 mots
- 4 médias
Depuis des siècles, les constructeurs de classification biologique ont essayé de gérer ces degrés de ressemblance et de dissemblance. Un homme ressemble plus à un cheval qu'à une anémone de mer ou qu'à un oiseau. Est-ce si évident quand on sait que Platon s'essaya à définir, avec une certaine malice, l'homme comme un bipède sans plume ? Le fondement de la cladistique est simple : il s'assimile à l'éclatement de la notion de ressemblance.
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NANTEUIL ROBERT (1623-1678)
- Écrit par Gérard ROUSSET-CHARNY
- 4 707 mots
Nanteuil a pour principe, comme Champaigne, de ne pas dissocier la ressemblance physique de la ressemblance psychologique. Il veut « frapper l'esprit autant que les yeux », saisir le « véritable air du modèle, c'est-à-dire l'esprit et le caractère ». Il insiste également très souvent sur la notion de tendresse et de vivacité dans l'exécution du portrait.
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GIACOMETTI ALBERTO (1901-1966)
- Écrit par Jean CLAIR
- 12 919 mots
La ressemblance « Ce qui m'intéresse dans toutes les peintures, écrivait Giacometti, c'est la ressemblance, c'est-à-dire ce qui pour moi est la ressemblance : ce qui me fait découvrir un peu le monde extérieur. » Ainsi envisagée, la ressemblance n'a plus rien à voir avec le souci naturaliste du rendu ; plutôt que de reproduire la réalité, il s'agit de réaliser la sensation qu'on en peut avoir, de rendre réelle la vision que l'on en a.
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PHILIPON CHARLES (1806-1862)
- Écrit par Marc THIVOLET
- 5 806 mots
- 2 médias
Elle est également une écriture par omission, et l'esprit du « lecteur » s'excite à découvrir la ressemblance. Cette organisation de l'œuvre caricaturale autour d'un nombre limité de figures permet à l'artiste de donner une meilleure organisation à la composition. Le rapport du trait au blanc qui l'entoure ou qu'il cerne devient de plus en plus conscient.
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ART & THÉOLOGIE
- Écrit par Georges DIDI-HUBERMAN
- 37 082 mots
- 1 média
Pourquoi cette ressemblance du créé avec le créateur a-t-elle été « flétrie, brisée, obscurcie », comme le disent, depuis saint Augustin, tous les théologiens ? Parce que l'incitation diabolique au péché touchait l'anthropologie même de l'image : elle ne fut rien d'autre qu'une incitation à la « ressemblance d'égalité », de telle sorte que le créé voulut, follement, croire égaler son créateur ; elle fut donc une ressemblance de rivalité (et donc de « contrariété », selon les termes d'Hugues de Saint-Victor), une pratique perverse de l'imitation – une pratique idolâtre de la ressemblance.