Rhéteur
- Nom masculin singulier
Définition
- dans l'Antiquité, en Grèce, professeur de rhétorique
- familièrement, orateur emphatique
"rhéteur" dans l'encyclopédie
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DION CHRYSOSTOME DIO COCCEIANUS dit (40-120)
- Écrit par Marcel BÉNABOU
- 4 174 mots
Le rhéteur grec Diôn ho Khrusostomos (Dio Cocceianus), à qui sera donné le surnom de Chrysostome (c'est-à-dire Bouche d'or), est né à Pruse en Bithynie, dans une famille riche. Il reçoit une bonne éducation qui lui permet de débuter comme rhéteur et de connaître le succès. Mais des difficultés l'amènent à quitter sa patrie et à se rendre à Rome, sous le règne de Vespasien.
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ARBOGAST (340 env.-394)
- Écrit par Pierre RICHÉ
- 1 196 mots
Il fait alors proclamer à Lyon le rhéteur romain Eugène, ancien chef des bureaux de Valentinien. Il emmène le nouvel empereur combattre des roitelets francs sur le Rhin, le pousse à pratiquer une politique en faveur des païens et à intervenir en Italie contre Théodose. La rencontre entre les deux armées a lieu dans la vallée de la Rivière froide (la Wippach).
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PAUL DIACRE PAUL WARNEFRIED dit (720 env.-apr. 787)
- Écrit par Jean-Pierre BORDIER
- 1 290 mots
Ce barbare illustre l'acculturation des envahisseurs germaniques par le rôle qu'il joue dans la « Renaissance carolingienne » : il compile des abréviations des grammairiens romains dans Le Sens des mots (De verborum significatione) et la Grammaire latine (Ars Donati) à l'usage de l'enseignement du bien-dire ; rhéteur, il transmet au Moyen Âge les classifications des genres et les théories de la littérature de la basse Antiquité ; historien, il compile pour la princesse lombarde Adelpeige une Histoire de Rome (Historia Romana) qui va jusqu'au règne de Justinien et rédige une Histoire des Lombards qui est toujours la première source de notre connaissance de son peuple.
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PURISME, littérature
- Écrit par Véronique KLAUBER
- 1 431 mots
Le purisme est la réaction conservatrice du grammairien en face de la création linguistique du rhéteur ou du poète qui tend à bouleverser l'ordre du langage. Ainsi exclut-il tout archaïsme ou néologisme, tout écart par rapport au vocabulaire « convenable » dont usent les « honnêtes gens », toute innovation syntaxique et partant, toute forme originale qu'entraîne la nécessité d'exprimer une idée nouvelle.
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ARNOBE (260?-? 327)
- Écrit par Élizabeth BINE
- 1 675 mots
Le style laisse apparaître le rhéteur : accumulation de synonymes, amplification et tous ses artifices. Mais l'ironie, l'imagination réaliste, la verve intarissable sont loin d'être absentes. L'ensemble de l'ouvrage offre une précieuse information sur les cultes païens ; c'est aussi un document sur les contradictions que rencontraient les premiers chrétiens venus au christianisme après avoir été nourris, dans un premier temps, des religions païennes.