Rhétorique
- Nom féminin singulier
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
Employé comme adjectif
- qui relève de la rhétorique (souvent péjoratif)
Employé comme nom
- ensemble de règles qui permettent de s'exprimer avec éloquence
- moyens d'expression propres à quelqu'un
- familièrement, affectation
"rhétorique" dans l'encyclopédie
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RHÉTORIQUE
- Écrit par Françoise DOUAY-SOUBLIN
- 32 859 mots
Mais ces valeurs historiques sont démenties par l'usage actuel du mot rhétorique, qui reste péjoratif en français courant et dénonce soit la grandiloquence déclamatoire du discours malhabile, soit l'habileté menaçante du discours manipulateur : évoquer la rhétorique d'un orateur, c'est éveiller dans son auditoire potentiel la vigilance critique. Et notre enseignement, secondaire et supérieur, qui enseigne bel et bien l'art du discours, soit sous la forme écrite et ritualisée de la dissertation, soit par la maîtrise orale de techniques d'expression, répugne à se dire rhétorique.
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RHÉTORIQUE, notion de
- Écrit par Alain BRUNN
- 9 148 mots
La rhétorique se lie ainsi à l'incertitude démocratique : si la bonne décision est celle qui convainc le peuple, la persuasion rhétorique sera le moyen d'établir ce consensus ; la rhétorique est relativiste. Aristote, dans sa Rhétorique (env. 367 av. J.-C.), propose un accord de cette science du langage et de la philosophie : il partage avec les sophistes une même fascination pour le langage et sa vertu herméneutique.
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NOUVELLE RHÉTORIQUE, droit
- Écrit par Benoît FRYDMAN
- 7 334 mots
Il faut au contraire les y réintégrer en ajoutant à la logique formelle une logique informelle, celle de l'argumentation, dont les techniques ont été étudiées depuis l'Antiquité par la rhétorique. La nouvelle rhétorique entend réhabiliter cette discipline, longtemps méprisée et discréditée par la philosophie. La rhétorique, telle que la conçoit Perelman à la suite d'Aristote, constitue la méthode de raisonnement adaptée à la résolution des questions qui sont susceptibles de plusieurs réponses vraisemblables, entre lesquelles il faut pourtant trancher pour prendre une décision.
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MÉTALEPSE, rhétorique
- Écrit par Véronique KLAUBER
- 784 mots
Figure rhétorique qui « consiste à substituer l'expression indirecte à l'expression directe [...], à faire entendre une chose par une autre, qui la précède, la suit ou l'accompagne » (Fontanier). « Il a vécu », « nous le pleurons » sont des expressions métaleptiques, l'une présentant l'antécédent, l'autre la conséquence logique de ce que l'on omet de dire par pudeur ou par politesse : « il est mort ».
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ALLITÉRATION, rhétorique
- Écrit par Nicole QUENTIN-MAURER
- 810 mots
Figure de rhétorique consistant dans la répétition et le jeu des consonnes dans une suite de mots rapprochés. D'un emploi courant dans toutes les formes scandées du langage, comme le slogan publicitaire ou politique, et aussi en poésie, ce procédé a parfois valeur d'image phonique, comme dans le célèbre exemple de Racine « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » ; il prend alors souvent le nom d'harmonie imitative.