Rhétoriqueur
- Nom masculin singulier
Définition
- en histoire, nom des poètes de cour du XVIe siècle, virtuoses de la forme
"rhétoriqueur" dans l'encyclopédie
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RHÉTORIQUEURS GRANDS
- Écrit par Paul ZUMTHOR
- 6 348 mots
Le nom de grands rhétoriqueurs a été donné, au xixe siècle, par les historiens de la littérature, à un groupe de poètes qui firent carrière auprès des ducs de Bourgogne, de Bretagne, de Bourbon et auprès des rois de France entre 1450-1460 et 1520-1530 environ. Pourtant cette désignation reste imprécise : les dix ou douze personnages auxquels on l'applique ordinairement ne formèrent jamais une école, quoique des liens d'amitié et d'admiration mutuelles eussent établi entre la plupart d'eux un réseau complexe, et assez lâche, de relations.
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SAINT-GELAIS MELLIN DE (1491-1558)
- Écrit par Catherine TRESSON
- 1 974 mots
Fils naturel ou neveu du rhétoriqueur Octavien de Saint-Gelais, évêque d'Angoulême, Mellin de Saint-Gelais fit dans sa jeunesse un voyage en Italie (Bologne, Padoue) et fut un des introducteurs de l'italianisme en France. Ordonné prêtre, il devint aumônier du dauphin et bibliothécaire de François Ier. Poète de circonstance, favori du roi, organisateur des plaisirs de la Cour, Mellin de Saint-Gelais fait longtemps figure de rival de Clément Marot dont il ne possède ni la verve ni la perfection technique.
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MAROT CLÉMENT (1496-1544)
- Écrit par Pierre JOURDA
- 8 272 mots
- 1 média
Un rhétoriqueur plein d'esprit et de cœur Formé à l'école des grands rhétoriqueurs, il sut vite s'affranchir de leurs règles, même s'il garda toute sa vie certaines de leurs habitudes, et d'abord une réelle admiration pour le Moyen Âge : il édita le Roman de la Rose et les poésies de Villon. Il traduisit la Première Bucolique, deux livres des Métamorphoses et le Jugement de Minos de Lucien (qu'il dut traduire sur une traduction).
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ABŪ L-‘ATĀHIYA (747 env.-env. 825)
- Écrit par Régis BLACHÈRE
- 7 832 mots
La langue de cette œuvre ascétique est d'une volontaire simplicité ; nulle part ne se rencontrent le gongorisme ni les acrobaties de rhétoriqueur si fréquents chez d'autres poètes du temps, tel Muslim en particulier. Ces pièces offrent souvent des reprises d'une même formule, d'un mot clef et les réminiscences coraniques y sont fréquentes. Visiblement, tout l'art du poète tend à un unique but : toucher et édifier un public simple, populaire, sans goût pour le maniérisme de cour.
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CHABRIER EMMANUEL (1841-1894)
- Écrit par Roger DELAGE
- 13 577 mots
Il n'y a pas moins rhétoriqueur que Chabrier, pas moins bavard. Qu'il aborde la fresque dans une grande œuvre lyrique comme Gwendoline ou qu'il fignole une courte pièce de piano comme l'Impromptu en ut majeur, c'est toujours cette même matière travaillée, précieuse, lumineuse, ce charme profond d'une harmonie libérée des vaines contraintes, cette émancipation des timbres orchestraux, pianistiques, voire vocaux, cette ardeur du discours familier et grandiose que soulève un rythme tellurique.