Rien
- Nom masculin singulier
- Pronom indéfini invariant en genre et en nombre
Définition
Employé comme adjectif
- aucune chose (avec "ne")
- quelque chose (sens positif, sans "ne")
Employé comme adverbe
- (vieilli) très
- (en rien ) en quoi que ce soit
- (en moins de rien ) rapidement
- ( rien que) seulement ou uniquement
- (pour rien ) en vain, sans raison, à bas prix
- (de rien du tout) sans importance, sans valeur
Employé comme nom
- chose sans importance
- néant
- un petit peu de
Expressions autour de ce mot
- ce n'est rien : c'est sans incidence, sans gravité
- ce n'est pas rien : c'est important, ça représente une valeur
- cela ne me dit rien : je n'en ai pas envie
- comme si de rien n'était : comme avant
- comme un rien : facilement
- compter pour rien : ne faire aucun cas, ne pas avoir d'importance
- en rien : nullement
- il n'en est rien : c'est faux
- pour rien : sans effet, sans utilité
- pour rien au monde : à aucun prix
- un moins que rien : un homme sans intérêt, méprisable
"rien" dans l'encyclopédie
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RIEN (philosophie)
- Écrit par Jean GREISCH
- 6 882 mots
« Non, rien de rien, non, je ne regrette rien... » : tout le monde, ou presque, connaît la chanson d'Édith Piaf. Quel sort les penseurs doivent-ils réserver au « rien » ? S'agit-il d'un signifiant vide, indicible et impensable, voire d'une puissance de mystification, qui entraîne la philosophie sur un chemin qui ne mène nulle part ? La question se pose dès le début de la philosophie occidentale, quand, dans son Poème, Parménide (500 env.
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TOUT OU RIEN LOI DU
- Écrit par Didier LAVERGNE
- 881 mots
Elle ne dépend donc en rien de la grandeur du stimulus lorsqu'il est d'intensité supérieure au seuil, c'est-à-dire supraliminaire. Un stimulus liminaire, ayant la valeur seuil, déclenchera le même effet. En revanche, avec un stimulus infraliminaire, la variation de potentiel ne se produit pas. Il n'y a donc que deux réponses membranaires possibles : tout ou rien.
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LA MORT N'EN SAURA RIEN, RELIQUES D'EUROPE ET D'OCÉANIE (exposition)
- Écrit par Jérôme COIGNARD
- 5 630 mots
« La mort n'en dira rien/Priez les dévots mornes/Nous dansons sur les tombes/La mort n'en saura rien. » Ce dernier vers, tiré de « Funérailles », un poème du recueil Le Guetteur mélancolique de Guillaume Apollinaire, sert de titre à l'une des expositions des plus singulières. Les expositions thématiques sont encore trop rares en France où l'on préfère revoir « Chardin » plutôt que se hasarder à lancer des sujets transversaux qui permettent de stimulantes confrontations.
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BONHEUR
- Écrit par André COMTE-SPONVILLE
- 43 343 mots
C'est que le bonheur, explique Schopenhauer, n'est rien de positif, rien de réel : il n'est que l'absence de la souffrance, et une absence n'est rien. « La satisfaction, le bonheur, comme l'appellent les hommes, n'est au propre et dans son essence rien que de négatif... Le désir, en effet, la privation, est la condition préliminaire de toute jouissance.
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SOCRATE (469-399 av. J.-C.) ET ÉCOLES SOCRATIQUES
- Écrit par Jacques BRUNSCHWIG
- 15 042 mots
- 1 média
Les certitudes de Socrate Socrate répète qu'il ne sait rien, qu'il n'a rien à enseigner, qu'il n'a pas de disciples. Il n'a pourtant rien d'un sceptique. Faut-il voir dans son ignorance affichée la façade ironique d'un savoir caché, comme en ces statues de Silènes auxquelles le compare Alcibiade dans le Banquet platonicien, et qui s'entrouvraient pour laisser voir la figure d'un dieu ? On a autant de peine à croire son « inscience » réelle qu'à la tenir pour feinte.