Risible
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
- qui prête à rire, ridicule
"risible" dans l'encyclopédie
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HARPAGON
- Écrit par Hélène LACAS
- 3 572 mots
Molière, en forçant le portrait, l'a rendu ridicule : il devient comique parce qu'il est risible tant la terreur qu'il inspire est fabriquée. Harpagon « énigme », pense Jules Lemaitre. Peut-être, ou bien simplement fantoche grotesque par lequel Molière lance ses griffes contre l'usure et l'avarice.
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LA PIANISTE (M. Haneke)
- Écrit par Frédéric STRAUSS
- 5 325 mots
Dans cette scène, comme dans la plus grande partie du film, Michael Haneke et ses comédiens s'exposent à tous les risques : excès, choix d'un registre indécidable, entre l'insupportable et le risible, le drame et le Grand-Guignol. Ce qu'Elfriede Jelinek a elle-même mis en scène dans son roman n'est pourtant pas trahi : Erika veut faire de Walter l'interprète de sa souffrance, mais le bon élève du Conservatoire ne l'accepte pas.
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MEYER HANNES (1889-1954)
- Écrit par Yve-Alain BOIS
- 5 785 mots
L'idée de la composition d'un port ? Risible [...]. L'architecture comme expression des émotions de l'artiste ne se justifie pas [...]. Construire est l'œuvre collective des ouvriers et des architectes et seul celui qui, travaillant en équipe, ne cesse pas pour autant de dominer les processus vitaux... mérite le nom d'architecte [...]. Construire, c'est seulement organiser : organiser la vie sociale, technique, économique et psychologique.
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TITUS ANDRONICUS (mise en scène L. Hemleb)
- Écrit par Christian BIET
- 5 729 mots
Monter, de nos jours, cette pièce, pose une difficulté majeure : comment représenter de manière crédible les flots de sang et l'accumulation des scènes violentes, sans tomber dans l'excès risible ? Archaïque peut-être, supplice-spectacle en effet, Titus Andronicus accorde une large place à la vengeance, au viol, au cannibalisme repris des tragédies de Sénèque, et au personnage du More, Aaron (Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre).
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HANEKE MICHAEL (1942- )
- Écrit par Frédéric STRAUSS
- 6 225 mots
Dans cette parabole féministe sur la guerre des sexes, le metteur en scène et ses comédiens s'exposent à tous les risques : excès, choix d'un registre indécidable, entre le risible et l'insupportable. Sombre, mais non dénuée d'une ironie lucide (qui fut essentielle dans son adaptation de Jelinek), l'inspiration d'Haneke s'est tournée, dans Code inconnu (2000), vers la question, plus traditionnelle, des sentiments, de la solidarité, de l'entraide.