Roide
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
- (vieilli) raide
"roide" dans l'encyclopédie
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RADNÓTI MIKLÓS (1909-1944)
- Écrit par Véronique KLAUBER
- 3 323 mots
Comme une corde qui saute/son corps, roide, s'est retourné./La nuque, à bout portant... Et toi comme les autres,/pensais-je, il te suffit d'attendre sans bouger./La mort, de notre attente, est la rose vermeille./« Der springt noch auf », aboyait-on là-haut./De la boue et du sang séchaient sur mon oreille. » (« Quatrième Carte postale », datée du 31 octobre 1944, dix jours avant sa mort.
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SÉRIALITÉ, musique
- Écrit par Alain FÉRON
- 4 010 mots
Le premier, adorant le nombre 12, rendait la musique sérielle stérile car engoncée dans une technique aussi roide qu'empesée. Le second, plus proche de l'éthique de son maître, demeurait insouciant de la « nécessité historique » (polémique mot d'ordre boulézien des années dures de l'avant-garde des années 1960) mais ne transigeait pas quant à la « nécessité musicale et intérieure » du compositeur face son art.
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TARTUFFE (mise en scène S. Braunschweig)
- Écrit par Didier MÉREUZE
- 6 553 mots
À commencer par Orgon, interprété par Claude Duparfait (l'Alceste du Misanthrope) avec une douceur et une fragilité roide d'autant plus terrifiantes qu'elles ne sont que le masque d'une intolérance butée. Étriqué et ridicule derrière ses lunettes et son collier de barbe soigné, il apparaît pitoyable dans sa détresse, taraudé par ses frustrations face à l'évolution sociale comme à celle des mœurs.
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CINGRIA CHARLES-ALBERT (1883-1954)
- Écrit par ETIEMBLE
- 9 201 mots
Catholique romain, plus roide en un sens que Claudel en personne, mais capable – ce dont jamais Claudel n'eût été coupable – d'admirer, pour son Héliogabale, Antonin Artaud le blasphémateur, Trotski pour son « génie littéraire », la Vie des crapauds pour le « ton épique » et la force philosophique de Jean Rostand. Fasciste à l'occasion, ou sympathisant, mais en même temps ami et chantre du peintre stalinien Fernand Léger.
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CORELLI ARCANGELO (1653-1713)
- Écrit par Marc PINCHERLE
- 16 031 mots
- 1 média
Le ton de Corelli dans cette polémique, dont les textes subsistent, est roide, impatient, presque méprisant. Par parenthèse, on peut dire qu'en tant que virtuose il n'était pas, non plus, uniformément calme et serein. En note d'une traduction anglaise du Parallèle des Italiens et des François en ce qui regarde la Musique et les Opera de l'abbé Raguenet, publiée à Londres quatre ans avant la mort de Corelli, un commentateur anonyme, à coup sûr un musicien, déclare : « Je n'ai jamais rencontré un homme emporté par sa passion au point où l'était Corelli tandis qu'il jouait du violon.