Sémantisation
- Nom féminin singulier
Définition
- en linguistique, fait de privilégier le contenu sémantique d'une unité linguistique
"sémantisation" dans l'encyclopédie
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SÉMANTIQUE
- Écrit par Catherine KERBRAT-ORECCHIONI
- 56 720 mots
- 1 média
Le sens fascine aujourd'hui plus que jamais : il n'est pas exagéré de dire que ce qui caractérise principalement les développements de la science linguistique durant la seconde moitié de ce siècle, c'est une sémantisation croissante et spectaculaire des modèles qu'elle propose, et « un retour des origines d'une science (de ce dont elle a dû se séparer pour devenir ce qu'elle est) dans cette science elle-même » (Michel Pêcheux).
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CHAMP SÉMANTIQUE ET CHAMP LEXICAL
- Écrit par Catherine FUCHS
- 6 434 mots
En lexicologie, le terme « champ » est utilisé pour désigner la structure d'un domaine linguistique donné. Les deux notions de « champ sémantique » et de « champ lexical » sont très souvent confondues. Toutefois, lorsqu'on les distingue, on réserve généralement le terme champ sémantique pour caractériser le fonctionnement propre à une unité lexicale, et celui de champ lexical pour décrire des relations entre plusieurs unités lexicales.
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ACTANT
- Écrit par Robert SCTRICK
- 2 498 mots
Malheureusement la notion d'actant introduite par Tesnière pour lutter contre une « sémantisation » de la grammaire n'évite pas l'écueil intuitionniste et, malgré ses prétentions formelles, il ne s'avère pas qu'elle soit d'une grande efficacité dans une théorie purement syntaxique : au contraire, elle présuppose un savoir empirique de la paraphrase, ce que les modèles ultérieurs de la linguistique ne retiendront jamais comme procédure de découverte.
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CAGE JOHN (1912-1992)
- Écrit par Daniel CHARLES
- 18 415 mots
- 1 média
Dans cet esprit, la superposition et la juxtaposition, dans le happening, d'initiatives non exclusivement sonores, mais aussi bien poétiques, plastiques, visuelles en général, débouche sur une dé-sémantisation généralisée, laquelle affectera les textes, écrits et conférences du penseur John Cage au même titre que ses musiques. C'est l'époque de l'indétermination : Cage voyage en Europe avec Tudor (1954), écrit des partitions en se servant des imperfections du papier (Music for Piano, 1955), enseigne à la New School for social research (de 1956 à 1960), où il aura des disciples fervents – George Brecht, Al Hansen, Dick Higgins, Toshi İchiyanagi, Allan Kaprow, Jackson McLow ; l'exécution, au concert de rétrospective de ses vingt-cinq premières années d'activité (organisé par George Avakian en mai 1958), de son Concert for Piano and Orchestra, superposition de solos distincts, d'une partie de chef d'orchestre sans rapport avec ces solos, et d'une partie de piano écrite selon quatre-vingt-quatre procédures de notation distinctes – sans compter la possibilité de jeu simultané d'un certain nombre d'autres partitions : Aria, Solo for Voice I, Winter Music, Fontana Mix.
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MÉMOIRE
- Écrit par Francis EUSTACHE
- 23 455 mots
- 1 média
D’une part, les trois systèmes de représentation de la mémoire font l’objet d’un processus de sémantisation au fil du temps (mémoire épisodique vers mémoire sémantique), c’est-à-dire qu’ils perdent leur spécificité et leurs caractéristiques contextuelles (l’espace, le temps) pour s’agglomérer avec les connaissances préexistantes de l’individu. D’autre part, les phénomènes de reviviscence, indispensables à la consolidation mnésique, s’actualisent pendant nos pensées et pendant certains stades de sommeil (mémoire épisodique vers la mémoire perceptive).