Saccager
- Verbe à l'infinitif
Définition
- piller en brûlant et en tuant (une ville, par exemple)
- mettre en grand désordre
"saccager" dans l'encyclopédie
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ANDRÉ BOGOLIOUBSKI (1111 env.-1174), grand-prince de Vladimir (1157-1174)
- Écrit par Wladimir VODOFF
- 2 319 mots
Après avoir fait prendre et saccager Kiev en 1169, André voit, en 1174, ses troupes subir une lourde défaite qui n'est pas étrangère à son assassinat par un groupe de boyards. Le règne d'André Bogolioubski marque une étape vers la décadence du pouvoir du Sud (Kiev) et des traditions démocratiques, au profit du Nord-Est (Vladimir, Souzdal) et du pouvoir autocratique.
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SAVITZKAYA EUGÈNE (1955- )
- Écrit par François POIRIÉ
- 3 490 mots
Sous l'innocence de leurs jeux et gestes quotidiens — manger, courir, dormir, parler, voyager — se déploie une « ferveur » sauvage, dépourvue de toute culpabilité, et qui conduit ces enfants à tuer, à dévorer, à saccager. Ce qu'on peut appeler l'« univers » d'Eugène Savitzkaya se rapproche de celui des contes en ceci que la frayeur et l'horreur y sont sources de plaisirs délicieux.
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OTCHAKOVSKY-LAURENS PAUL (1944-2018)
- Écrit par Christine GENIN
- 4 744 mots
Comme l’affirme la grande famille recomposée des auteurs fidèles, souvent devenus des amis, le « meilleur des éditeurs » donnait la priorité à la forme et à la langue, mais surtout veillait à ne pas « saccager » la singularité des écrivains qu’il avait choisis et accompagnait. Il lisait lui-même les manuscrits, ne voulait pas de comité de lecture ; tous décrivent la vigilance extrême et les (re)lectures attentives, mais jamais directives, de celui qui les laissait même rédiger leur quatrième de couverture.
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120 BATTEMENTS PAR MINUTE (R. Campillo)
- Écrit par René PRÉDAL
- 6 126 mots
- 1 média
Dès l’agonie terminée, famille et militants retournent aux décisions nécessaires : on se dépêtre mal du lit pliant, on plaisante sur le pourcentage des cendres à laisser aux proches et de celles qui serviront à saccager les luxueux buffets dînatoires de l’Union des assurances de Paris. Mais le comble de la provocation est que Nathan veuille le soir même prendre un nouvel amant : pas de temps, en effet, pour le travail de deuil.
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GADDA CARLO EMILIO (1893-1973)
- Écrit par Jean-Paul MANGANARO
- 15 477 mots
- 1 média
L'humour et, plus souvent, l'ironie se glissent dans les interstices de la réalité pour en saccager la trame. La multiplicité savoureuse des personnages mineurs donne ses couleurs disparates à l'hétéroclite et à l'éphémère, puissances majeures qui empêchent la réalité de se fondre en une loi absolue. De là grandit une métaphore, celle de la langue qui n'a qu'un corps morcelé que seul l'auteur sait recomposer.