Samnyâsin
- Nom masculin singulier
Définition
- en religion, mystique de la tradition brahmanique ayant fait vœu de pauvreté totale
"samnyâsin" dans l'encyclopédie
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SAṂNYĀSIN ou SANNYĀSIN
- Écrit par Jean VARENNE
- 3 003 mots
Le plus souvent, un rituel solennel marque le départ de celui que l'on nomme désormais samnyâsin (saṃnyāsin : « renonçant »), sâdhu (sādhu : « saint ») ou bhikshu (bhikṣu : « mendiant »). Ayant l'obligation d'errer sans cesse et de vivre d'aumône (car il ne doit rien posséder), le samnyâsin peut vivre une vie solitaire (beaucoup font vœu de silence) ; mais, le plus souvent, après être parvenu au terme de sa quête spirituelle, il accepte des disciples à qui il transmet l'initiation qu'il a lui-même reçue de son maître.
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JAYADEVA (XIIe s.)
- Écrit par Jean VARENNE
- 1 439 mots
Il avait d'abord été un renonçant (samnyâsin), parcourant les routes du royaume et mendiant sa nourriture. Mais un jour qu'il faisait ses dévotions dans un temple, il remarqua une prostituée sacrée (dévadâsî) nommée Padmâvati dont il tomba amoureux. Malgré ses vœux monastiques qui incluaient le vœu de chasteté et malgré la condition en principe irréversible de Padmâvati (vouée au dieu du temple, elle était considérée comme mariée à lui), Jayadeva parvint à faire d'elle son épouse légitime.
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BHIKṢU
- Écrit par Jean VARENNE
- 502 mots
On les nomme encore sâdhus (sādhu : « saint »), samnyâsins (saṃnyāsin : « renonçant »). L'appellation de bhikshu (« mendiant ») est également employée par les bouddhistes, soit sous sa forme sanskrite (bhikṣu), soit sous sa forme pâli (bhikkhu).
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GURU ou GOUROU
- Écrit par Jean VARENNE
- 1 351 mots
Le plus souvent, il s'agit d'un renonçant (samnyāsin, sādhu) qui, lorsqu'il a atteint pour lui-même le plus haut degré de développement spirituel, obtenant par là la délivrance (moksha [ṃokśa]), accepte de communiquer à des disciples le secret de sa réussite. Ayant lui-même reçu l'initiation de son propre maître, il la confère à son tour aux impétrants, assurant ainsi la pérennité de la lignée initiatique à laquelle il appartient.
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NOBILI ROBERTO DE (1577-1656)
- Écrit par Joseph DEHERGNE
- 1 250 mots
Pour convertir les brahmes qui fuient les missionnaires en contact avec les castes inférieures, il adopte le genre de vie des samnyāsin (« renonçants »), s'adonne comme eux à l'ascèse, prend leur costume et leurs usages en tout ce qui ne répugne pas au catholicisme ; ainsi devient-il aux Indes, comme Ricci à Pékin, un des pionniers de la méthode visant à adapter le christianisme aux civilisations autochtones.