Sannyâsin
- Nom masculin singulier
Définition
- en religion, dans l'Inde, celui qui s'est retiré du monde, qui vit dans la pauvreté et la méditation
Synonyme
- sannyasin
"sannyâsin" dans l'encyclopédie
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SAṂNYĀSIN ou SANNYĀSIN
- Écrit par Jean VARENNE
- 3 004 mots
Au cœur de la tradition brahmanique classique (depuis le ~ viiie s. et jusqu'à nos jours) se trouve l'idée que l'existence n'est rien, si on la réfère à l'essence. Le monde des phénomènes n'est pas dépourvu d'être propre (comme le pensent les bouddhistes), puisqu'il est soutenu par le Principe (le brahman), dont il est issu et auquel il fera retour à la fin du cycle cosmique pour renaître à nouveau, et cela indéfiniment.
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SĀDHU
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 2 830 mots
- 1 média
Le sādhu shivaïte est généralement désigné par le terme de sannyāsin ou de dashnāmi sannyâsin, tandis que le moine vishnouite est souvent appelé vairāgin. L'ascète qui se soumet à la discipline consacrée du yoga dans le but d'atteindre son idéal spirituel est un yogin, ou yogi. Les ascètes jaïns sont fréquemment appelés muni, tandis que les moines qui suivent les enseignements de Bouddha sont des bhikku.
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KARMAN
- Écrit par Madeleine BIARDEAU
- 9 822 mots
Les trois voies de renoncement La première voie, la plus théorique sans doute, mais qui reste très présente à l'esprit de bien des hindous de haute caste, est celle qui partage la vie de chaque homme en plusieurs périodes et voue la dernière au sannyāsa : après avoir été étudiant brahmanique, puis maître de maison et père de famille, puis ermite forestier en compagnie de sa femme, le brâhmane peut devenir enfin un complet sannyāsin en renonçant à tous ses devoirs sociaux, à toutes ses attaches familiales, lorsqu'il a vu naître le fils de son fils.
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ĀŚRAM ou ASHRAM
- Écrit par Guy DELEURY
- 9 552 mots
Aux alentours de l'ère chrétienne et sous l'influence de la bhakti, les sages y ajoutèrent le quatrième, celui du sannyāsin, ou renonçant total. Dans les milieux de l'épopée du Mahābhārata, pourtant, œuvre qui a été composée à partir du iiie siècle avant J.-C. et qui est l'expression fondamentale et toujours actuelle des mentalités indiennes, les quatre āśrama sont moins considérés comme des âges de l'existence humaine que comme des états de vie spécifiques.
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ŚAṄKARA ou ÇAṆKARA (début VIIIe s.)
- Écrit par Anne-Marie ESNOUL
- 11 150 mots
Le début de sa vie se déroule selon le schéma traditionnel : à l'âge prévu, il devient brahmacārin (étudiant brahmanique) ; mais, ses études terminées, lorsqu'il lui aurait fallu, conformément à l'usage, adopter le deuxième stade de vie, celui de maître de maison (gṛhastha) et fonder un foyer, il choisit l'état de renonçant (sannyāsin) et devient disciple d'un certain Govinda, appartenant à cette lignée moniste et idéaliste qui prend sa source dans l'enseignement de Yājñavalkya, l'un des maîtres auxquels se réfèrent les plus anciennes Upaniṣad.