Sans-voix

"sans-voix" dans l'encyclopédie

• VOIX, esthétique

  • Écrit par Jacques PORTE et TRAN VAN KHÊ
  • 28 363 mots
  • 2 médias

  C'est ainsi que le xiaosheng, jeune homme dans le jingxi chinois, a une voix très particulière : une syllabe prononcée dans le grave est suivie d'une autre prononcée avec la voix de fausset. La voix gutturale ou pharyngienne, un peu plus grave et plus sonore que la voix naturelle, se rencontre surtout dans le nô japonais ; c'est une voix qui, selon Akira Tamba, « donne une sensation d'intensité dramatique, d'énergie virile, de grandiloquence et de calme ».

• VOIX, physiologie

  • Écrit par Jean ABITBOL et Bernard VALLANCIEN
  • 25 814 mots

  Il faut éviter ou corriger les différents troubles de la résonance, notamment la voix dite « dans le masque », souvent trop nasale, avec une articulation serrée et un larynx trop haut placé (nasillement), ou encore la voix trop gutturale, écrasée, avec une résonance située principalement dans la partie inférieure du pharynx. Une bonne résonance de la voix permet d'obtenir des modulations naturelles et une voix « qui porte loin » sans effort.

• VOIX GRAMMATICALES

  • Écrit par Robert SCTRICK
  • 3 065 mots

  L'une des catégories de la conjugaison des verbes, appelée « voix », porte essentiellement sur l'orientation du procès. On ne peut guère que la définir différentiellement, en étudiant, pour une langue donnée, la manière dont les actants du procès se distribuent par rapport à celui-ci. Le degré zéro, ou si l'on veut la forme non marquée, est appelé « voix active » par la tradition, mais le terme ne convient qu'imparfaitement si l'on songe à la multitude des prédicats exprimant un état ou un comportement involontaire (« Il respire », « Il grelotte »), ou encore ce qu'on pourrait appeler un véritable passif lexical (« Il subit une opération », « La neige fond au soleil ») ; inversement, des pronominaux morphologiques sont de vrais actifs (« Il s'en va ») ou de vrais passifs (« Le verre se casse ») si bien que les trois voix généralement retenues pour la description du système verbal, l'actif, le passif et le pronominal, même si on leur ajoute le déponent latin (morphologie passive et sens actif), le moyen grec (morphologie partiellement passive), ne correspondent que grossièrement à la réalité linguistique.

• VOIX OFF, cinéma

  • Écrit par Jean-Louis COMOLLI
  • 2 544 mots
  • 2 médias

  Si la voix off donne le ton d'ensemble à certains films (c'est le cas pour Le Journal d'un curé de campagne de Bresson, 1950, comme pour Le Fleuve de Renoir, 1951), elle excelle à susciter le contrepoint. Ainsi dans Senso de Visconti (1954), alors qu'au début du film les décors, la couleur, l'environnement sonore plongent le spectateur dans l'ambiance somptueuse mais assez extérieure de l'opéra, l'intervention de la voix off, en le situant dans la conscience de l'héroïne, lui confère la dimension de l'intériorité.

• BARYTON, voix

  • Écrit par Pierre-Paul LACAS
  • 1 072 mots

  Enfin, le baryton dramatique ou héroïque, à la voix forte, puissante et quelque peu sombre, convient à Rigoletto (Rigoletto, Verdi), à Amonasro (Aïda, Verdi), à Scarpia (La Tosca, Puccini), à Wotan (L'Anneau des Nibelungen, Wagner), à Hans Sachs (Les Maîtres chanteurs, Wagner).