Saudade
- Nom féminin singulier
Définition
- au Portugal, sentiment de nostalgie, du regret mélancolique
"saudade" dans l'encyclopédie
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GILBERTO JOÃO (1931-2019)
- Écrit par Louis LECOMTE
- 5 720 mots
- 1 média
Enregistré en 1958, « Chega de saudade » (« Assez de nostalgie ») – sur une musique de Jobim et un texte de Vinícius de Moraes qui célèbre au fond la saudade que son titre exhorte à fuir – est le premier succès du trio et restera pendant un demi-siècle un moment attendu dans les récitals de João Gilberto. Suivent une série de chansons devenues des classiques (entre autres « Samba de uma nota só », « Desafinado », « A Garota de Ipanema ») qui, avec le renfort du saxophoniste Stan Getz, feront fusionner jazz et samba pour propulser l’album Getz/Gilberto, enregistré pour le label Verve à New York en 1963, en tête des hit-parades internationaux.
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BOSSA-NOVA
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 1 538 mots
- 1 média
Le vocable semble être apparu en 1959, dans l'album Chega de Saudade du chanteur et guitariste João Gilberto, plus précisément dans la chanson Desafinado, dont la musique a été composée par Antônio Carlos « Tom » Jobim. Ce style musical est considéré comme l'un des éléments caractéristiques de la culture brésilienne ; il sera associé, au milieu des années 1960, aux mouvements de contestation sociale qui agitent le pays.
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MONTEMAYOR JORGE DE (1520 env.-1561)
- Écrit par Daniel DEVOTO
- 1 756 mots
Bien que s'insérant dans une tradition déjà ancienne (bucoliques grecs, imitateurs latins, Boccace qui puise à ces sources, l'Arcadie de Sannazaro), la Diana de Montemayor, rédigée dans un castillan raffiné, où l'ascendance portugaise ne pointe que dans une teinte de saudade (variations narcissiques sur la solitude et le regret), propre aux Lusitaniens, constitue par sa trame autant que par ses parties lyriques l'un des sommets du roman de la Renaissance.
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BAROUH PIERRE (1934-2016)
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 2 903 mots
De même que le noir et blanc alterne avec la couleur et les séquences pseudo-documentaires avec la narration de la relation amoureuse entre Anne et Jean-Louis (Jean-Louis Trintignant), les dialogues font une large place à des musiques qui portent la marque de Barouh : ainsi de la fameuse chanson-titre, composée en collaboration avec Francis Lai et interprétée en duo avec Nicole Croisille, et de « Samba Saravah », adaptation française de « Samba da bênção », hymne à l’amitié et tendre saudade créée par Baden Powell et Vinícius de Moraes, déployée sur toute une séquence du film.
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RODRIGUES AMÁLIA (1920-1999)
- Écrit par Éliane AZOULAY
- 3 673 mots
Elle incarnait la saudade, la fameuse nostalgie lusitanienne : dès l'adolescence, elle fut rongée par le démon du suicide et sa dernière tentative remontait à 1984. Fille du peuple née en 1920 (le 23 juin ? le 1er juillet ?) dans les quartiers ouvriers de Lisbonne de parents fraîchement débarqués de la campagne, la petite Amália quitte l'école dès l'âge de douze ans pour apprendre la broderie, fabriquer des bonbons ou vendre des fruits sur le port d'Alcantara.