Scabreuse
- Adjectif féminin singulier
Définition
- qui choque la décence
- qui crée une situation embarrassante
"scabreuse" dans l'encyclopédie
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BARATYNSKI EVGUENI ABRAMOVITCH (1800-1844)
- Écrit par Alexandre BOURMEYSTER
- 1 446 mots
Écrivain russe d'origine noble, Baratynski, élève au corps des pages, se compromet dans une affaire scabreuse, et il en est exclu en 1818. Lié à Pouchkine et à Delvig, il fréquente les salons littéraires pétersbourgeois. Envoyé comme sous-officier en Finlande, il y compose des élégies (l'austérité des paysages nordiques tranche sur l'exotisme oriental alors à la mode) et un poème, Éda (histoire d'une paysanne séduite par un hussard), qui contraste par sa simplicité prosaïque et la profondeur de la psychologie avec les conventions sentimentalistes ou romantiques.
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LELY GILBERT (1904-1985)
- Écrit par Jean-Louis GABIN
- 4 133 mots
Mais celui que les surréalistes appelaient « la Lampe scabreuse » est avant tout un poète. Sa poésie, aimée dès son origine par d'éminents esprits (André Suarès, André Breton, René Char, Yves Bonnefoy), a connu 23 éditions entre 1921 et 1982. Ce n'est pourtant qu'en 1984 qu'elle a été citée dans une anthologie. Les critiques littéraires ont-ils été aveuglés par la création biographique dont le caractère scientifique, indéniable, leur aurait semblé incompatible avec la véritable poésie ? Un examen comparé des Œuvres poétiques et de la Vie du marquis de Sade fait justice de cette fausse opposition.
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CORRECTIONNEL TRIBUNAL
- Écrit par Joël GREGOGNA
- 6 082 mots
Mais le tribunal peut estimer que la publicité est dangereuse et, le constatant dans son jugement, ordonne par jugement rendu en audience publique que les débats auront lieu à huis clos : il en est ainsi notamment lorsque l'ordre est menacé ou que l'affaire est particulièrement scabreuse. Mais, quoi qu'il en soit, le jugement sur le fond doit toujours être prononcé en audience publique.
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MORAND PAUL (1888-1976)
- Écrit par Marcel SCHNEIDER
- 10 158 mots
Hécate et ses chiens (1953), longue nouvelle plutôt que roman, raconte sans ostentation une histoire scabreuse, une sorte de mauvais rêve où un homme essaie de communier avec sa maîtresse dans la perversité et le dégoût. Le Flagellant de Séville (1951) est un vrai roman, lui, et le plus fortement conçu et organisé de ceux qu'a écrits Paul Morand. C'est une condamnation sans appel de l'esprit belliqueux et des bouleversements qu'il provoque.
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EUSTACHE JEAN (1938-1981)
- Écrit par Michel MARIE
- 11 135 mots
Ce principe est poussé à la limite avec Une sale histoire (1977), où le cinéaste filme deux fois un narrateur qui raconte une anecdote particulièrement scabreuse, la description méticuleuse d'un voyeur qui observe le sexe des femmes à travers un trou pratiqué dans une porte de toilettes publiques. Ce récit est évidemment une métaphore de la position du spectateur de cinéma, voyeur et auditeur de fictions moins dérangeantes, mais tout aussi perverses, pour le cinéaste.