Scalde
- Nom masculin singulier
Définition
- (en langage recherché) anciens poètes scandinaves, dont les poésies d'abord transmises oralement ont donné les sagas
Synonyme
- skalde
"scalde" dans l'encyclopédie
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SCALDIQUE POÉSIE
- Écrit par Régis BOYER
- 11 196 mots
Le scalde aurait été l'homme qui compose des vers satiriques dont l'importance, dans un monde extrêmement sensible au jugement d'autrui, était capitale, si grande même qu'en pouvaient dépendre et la vie de l'auteur et la réputation de sa victime : d'où la nécessité d'adopter une forme ténébreuse, de ne pas être immédiatement compris. Comme dans de nombreuses sociétés archaïques, le scalde, souvent doté de pouvoirs prophétiques et surnaturels, était un homme capable de faire ou de ruiner une renommée, privilège dangereux qui exigeait, entre autres précautions, l'appareil d'une formulation quasi ésotérique.
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SNORRI STURLUSON (1179-1241)
- Écrit par Régis BOYER
- 7 519 mots
Il descend par sa mère, Gudný Bödvarsdóttir, du grand scalde Egill Skallagrímsson ; fils d'un arriviste célèbre, Sturla Þórðarson, établi dans l'ouest de l'île, à Hvammr, et lui-même rejeton d'un des prestigieux colonisateurs de l'île, Snorri le Godi (héros de l'Eyrbyggja Saga), Snorri eut la chance d'être élevé par Jón Loftsson qui avait dans les veines du sang des rois de Norvège et entretenait, à Oddi, dans le sud de l'Islande, le centre intellectuel le plus vivant de l'époque.
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EGILL SKALLAGRÍMSSON (910 env.-990)
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 1 734 mots
Animé par son désir de vengeance, le scalde commence par maudire Odin avant de s'incliner et de louer le dieu de lui avoir accordé un tel don poétique. Quand il finit le poème, Egill reprend le cours normal de sa vie. Il atteint un âge avancé et, devenu aveugle, compose une complainte sur sa vieillesse.
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SAGAS (anonyme) Fiche de lecture
- Écrit par Régis BOYER
- 5 175 mots
S'inscrivent ici la Saga du scalde Egill, fils de Grimr le Chauve, celle de Snorri le Godi, celle des Habitants du Val-au-Saumon, celle de Grettir le Fort et, joyau s'il en est, la Saga de Njáll le Brûlé. Parallèlement, les auteurs ou sagnamenn adaptent à leur mode d'écriture des légendes de toutes sortes venues d'un peu partout en Occident : ce sont les sagas légendaires ou des temps antiques (fornaldarsögur) dont le joyau reste la Saga des Völsungar qui met en scène le grand héros Sigurdr, meurtrier du dragon Fafnir : « Ne sera pas homme plus noble/ Sur la face de la terre,/ Sous le séjour du soleil/ Que tu ne le seras, Sigurdr.
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SAGAS
- Écrit par Régis BOYER
- 20 196 mots
Son mode d'expression est la prose, quand bien même elle s'agrémenterait – le cas est fort fréquent – de strophes, de fragments de poèmes ou même de poèmes entiers (comme dans la Saga du scalde Egill, fils de Grímr le Chauve). Son originalité tient avant tout à un style très caractéristique, fait de concision, de fermeté et de clarté, qualités rares pour l'époque où elle a vu le jour (de la fin du xiie siècle au milieu du xive siècle).