Scaldique
Issu de la forme : scaldique
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
- relatif aux scaldes, anciens poètes scandinaves, dont les poésies d'abord transmises oralement ont donné les sagas
"scaldique" dans l'encyclopédie
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SCALDIQUE POÉSIE
- Écrit par Régis BOYER
- 11 196 mots
La poésie scaldique, qui s'est développée en Scandinavie et en Islande, est d'accès si difficile qu'elle décourage la traduction en français ; elle mérite toutefois la plus grande attention, tant pour sa beauté formelle que pour son originalité extrême, sans parler des problèmes passionnants qu'elle pose à la critique.Choix subtil des termes, richesse et élaboration des images, science suprême du langage, maîtrise absolue des techniques les plus audacieuses, la poésie scaldique est le fleuron le plus raffiné d'une littérature prestigieuse.
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ATOMIQUES ISLANDAIS, littérature
- Écrit par Régis BOYER
- 3 263 mots
Depuis l'âge d'or de la poésie scaldique médiévale, la pratique de la poésie a toujours été tenue en grand honneur en Islande. Ce prestigieux modèle explique aussi que, pendant six siècles au moins, les Islandais aient considéré comme naturel de rester fidèles à la tradition. C'est pourquoi l'apparition soudaine, autour de 1950, d'une phalange de jeunes poètes ouverts aux influences étrangères – notamment françaises, anglaises ou américaines – et décidés à révolutionner la poésie – dans sa forme davantage que dans son fond – a paru scandaleuse aux bons esprits qui ont cru vilipender ces écrivains en les traitant de « poètes atomiques » (atómskáld) : ils entendaient par là fustiger leur propension à tout détruire.
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EDDAS (anonyme) Fiche de lecture
- Écrit par Régis BOYER
- 4 662 mots
L'Edda poétique : un creuset de légendes On appelle Edda poétique (ce terme admet diverses étymologies, la plus probable renvoyant à l'idée de composer de la poésie) un recueil d'une trentaine de poèmes rédigés selon les règles contraignantes de la poétique scaldique (poésie scandinave), dus à des Islandais mais certainement fondés sur des assises norvégiennes, danoises et pangermaniques.
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HEIMDALLR
- Écrit par Régis BOYER
- 7 144 mots
Si l'on retient l'identification entre Yggdrasill et Jörmungandr, la kenning déroutante relevée dans une strophe scaldique citée par deux sources différentes (la Saga de Grettir et le Landnámabók), et qui appelle « tête de Heimdallr » le fer d'un glaive ou d'une lance, trouve alors une élucidation immédiate : Jörmungandr étant aussi le grand serpent, sa tête a la forme d'un fer de lance, et la série Yggdrasill-Jörmungandr-Heimdallr va de soi.
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SNORRI STURLUSON (1179-1241)
- Écrit par Régis BOYER
- 7 519 mots
L'instinct philologique très sûr éclate davantage dans la seconde partie, Skáldskaparmál (proprement : Poétique, composée ensuite), où l'auteur justifie l'emploi des termes conventionnels requis pour la composition de la poésie scaldique, les heiti (sortes de synonymes) et les kenningar (métaphores en chaîne ou périphrases) dont l'élaboration ne s'entend pas sans une science mythologique approfondie.