Schopenhauerienne
- Nom féminin singulier
Définition
Employé comme adjectif
- relative à Schopenhauer, philosophe allemand (1788-1860)
Employé comme nom
- celle qui se revendique de l'œuvre, des idées de Schopenhauer
"schopenhauerienne" dans l'encyclopédie
-
HUMAIN, TROP HUMAIN, Friedrich Nietzsche Fiche de lecture
- Écrit par Jacques LE RIDER
- 5 796 mots
L'interprète de la culture grecque et le métaphysicien d'inspiration schopenhauerienne était devenu un moraliste, un psychologue et sociologue de la culture, un auteur virtuose d'aphorismes et de fragments ciselés et provocants. Nietzsche ajoutera une deuxième partie à l'ouvrage, deux autres cycles d'aphorismes et de fragments, Opinions et sentences mêlées (composé en août 1878 et publié en mars 1879) et Le Voyageur et son ombre (composé à Saint-Moritz en juillet-août 1879 et publié en décembre 1879).
-
AURORE, Friedrich Nietzsche Fiche de lecture
- Écrit par Jacques LE RIDER
- 6 255 mots
- 1 média
Pourtant, dans Aurore, Nietzsche ne s'en livre pas moins à une critique féroce de la théorie schopenhauerienne de la pitié et de la compassion, qu'il traite de « bric-à-brac sentimental et vil » (paragraphe 142). Certains passages d'Aurore ont la beauté d'un poème. Ainsi le paragraphe 423, « dans le grand silence », variation sur le thème classique « le grand Pan est mort », décrit un paysage de mer et de rochers : « Tous sont sans voix.
-
VIVANT (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 16 131 mots
La métaphysique schopenhauerienne pense découvrir dans la Volonté cette « chose en soi » qu’Emmanuel Kant supposait définitivement inaccessible. La Volonté est l'essence cachée de la nature. Le monde est Volonté, et les espèces vivantes sont des effets de ce Vouloir éternel qui s’exprime à travers tous les individus. Mais la métaphysique de Schopenhauer ne peut qu’être tragique dans la mesure où les individus ne sont rien d’autre que des moyens au service de l’espèce.
-
INCONSCIENT (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 18 010 mots
La « Volonté » schopenhauerienne devient « libido » chez Sigmund Freud. Tout comme l’auteur du Monde comme volonté et comme représentation, Freud voit dans l’énergie sexuelle au service de la perpétuation de l’espèce l’unique énergie qui anime les vivants, humains compris. Mais, tandis que les animaux se laissent conduire aveuglément par leurs instincts, l’homme, animal qui se veut doté de conscience, construit des systèmes de représentations dont la fonction première est de dissimuler la réalité de leur vie pulsionnelle.
-
NIHILISME
- Écrit par Jean GRANIER
- 24 395 mots
- 2 médias
Tourgueniev, dans Père et fils (1860), imagine le personnage de Bazarov, qui laisse s'épancher une amertume proprement schopenhauerienne : « Nous n'avons à nous glorifier que de la stérile conscience de comprendre, jusqu'à un certain point, la stérilité de ce qui est. » On ne supporte plus le réel, parce que le réel est maintenant privé de justification.