Secco
- Nom masculin singulier
Définition
- (mot portugais) palissade réalisée en Afrique avec des végétaux entrecroisés
- lieu délimité par cette palissade
"secco" dans l'encyclopédie
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FRESQUE
- Écrit par Ève BORSOOK
- 36 939 mots
- 12 médias
Les couleurs terre appliquées a secco étaient ordinairement mêlées à de l'eau de chaux pour essayer de donner l'illusion de la vraie technique à fresque. C'est ce qu'on appelle parfois le fresco secco. Durant le Moyen Âge, on s'en est largement servi pour des peintures entières. Après 1300, ce procédé est d'emploi courant pour terminer un ouvrage commencé a fresco.
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RÉCITATIF, musique
- Écrit par Jean-Paul HOLSTEIN
- 4 069 mots
Deux types de récitatifs sont à mentionner dès le xviie siècle : le recitativo secco (sec en français), vif, presque parlé, et le recitativo arioso (chanté), plus mélodique et moins vif, à mi-chemin entre le recitativo secco et l'aria. L'un et l'autre pouvaient être accompagnés (recitativo accompagnato ou stromento) ou non, le premier peu, ou seulement par le clavecin (accords égrenés entre les phrases, pour fixer un cadre harmonique et aider à la justesse), le second très souvent par tout ou partie de l'orchestre (les cordes, notamment, qui expriment l'harmonie et parfois le contrepoint, soutenant les intentions mélodiques du chanteur).
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Duo des chats, ROSSINI (Gioacchino)
- Écrit par Alain FÉRON
- 3 110 mots
Il remplace le recitativo secco (récitatif accompagné légèrement au clavecin) par le recitativo accompagnato (accompagné par l'orchestre). Langage Dans ses opéras, Rossini met fin à la dictature des chanteurs en écrivant les ornementations, apporte un soin extrême à l'écriture vocale, à l'enchaînement des arias (passages qui laissent libre cours au chant d'un personnage seul), duos et ensembles, tout en préservant, à l'instar de Mozart, leur caractère de morceaux à part entière, redéfinit les rôles des tessitures vocales.
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Orfeo ed Euridice, GLUCK (Christoph Willibald von)
- Écrit par Alain FÉRON
- 3 904 mots
Forme Cette œuvre, écrite pour trois personnages principaux (Orphée, Eurydice, l'Amour), comporte des duos, des trios, des chœurs, omniprésents (celui des démons est célèbre), mais, et il s'agit d'une révolution, plus de recitativo secco, c'est-à-dire de passages déclamés accompagnés très légèrement par quelques accords de clavecin. Elle connaît deux versions, en italien et en français : Orfeo ed Euridice, créé en 1762 à Vienne, est sous-titré «azione teatrale per musica» ; Orphée et Eurydice, sur un nouveau livret de Pierre-Louis Moline, créé à Paris en 1774, est une «tragédie-opéra».
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ORFEO ED EURIDICE (C. W. von Gluck)
- Écrit par Denis MORRIER
- 7 429 mots
Les grandes lignes de la réforme gluckiste, qui allait trouver son plein achèvement dans Alceste (1767) et les deux Iphigénie – Iphigénie en Aulide, 1774 ; Iphigénie en Tauride, 1779 –, apparaissent ici pour la première fois : – abandon du recitativo secco au profit d'un discours orchestral continu, chargé de souligner le texte, de peindre les sentiments et de rendre sensible le non-dit ; – abandon du style figuratif hérité de l'esthétique baroque ; la musique n'illustre plus les mots, elle se libère de leur emprise pour offrir une peinture plus large des sentiments, de la psychologie des personnages, des situations dramatiques ; la représentation « vraisemblable » des passions fait place à la « vérité dramatique » ; – apparition d'une nouvelle forme de vocalité ; Gluck se détourne de la virtuosité d'agilité et privilégie un style syllabique plus intelligible, à la dynamique plus large.