Seicento
- Nom masculin singulier
Définition
- mouvement littéraire italien du dix-septième siècle
Synonyme
- secento
"seicento" dans l'encyclopédie
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BANTI ANNA (1895-1985)
- Écrit par Jean-Michel GARDAIR
- 3 926 mots
Son chef-d'œuvre, en ce sens, est sans doute Artemisia (1947, réédité en 1969 dans Due Storie), biographie romancée d'Artemisia Gentileschi (1597-1651), « la seule femme en Italie qui ait jamais su ce que c'était que la peinture » (Longhi), qui fut, encore fillette, victime d'un viol suivi d'un procès public pour stupre, et dont les deux Judith, qui comptent parmi les tableaux les plus mémorables du Seicento, ont l'« impassibilité sauvage » (Longhi) d'une vengeance cathartique.
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GIORGIONE (1477-1510)
- Écrit par Terisio PIGNATTI
- 10 518 mots
- 5 médias
Elle fut alourdie au Seicento par un enrichissement mythique de l'activité du peintre ; en revanche, la critique des périodes ultérieures, plus particulièrement celle d'aujourd'hui, trancha hardiment dans la liste des œuvres, répandant le doute sur les attributions, anémiant la compréhension même de la personnalité poétique de l'artiste. Les études plus récentes ont rectifié la perception du « phénomène Giorgione » en y reconnaissant le cas singulier d'un artiste « engagé » dans le milieu de la philosophie néo-aristotélicienne professée à Venise et à Padoue : il apparaît désormais comme un peintre aristocratique travaillant pour un cercle restreint de beaux esprits, qui injecta dans son œuvre les plus graves motifs de la spiritualité humaniste tout en y projetant sa passion pour la réalité naturaliste.
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VIVALDI ANTONIO (1678-1741)
- Écrit par Marc PINCHERLE et Roger-Claude TRAVERS
- 17 823 mots
- 1 média
Il conserve néanmoins des attaches avec l'ancien théâtre, héritier du Seicento. Les airs se trouvent souvent au milieu d'une scène, et non pas obligatoirement à la fin ; là, en fait, où ils contribuent le mieux à la situation dramatique. Ils adoptent souvent la forme binaire, ou d'un seul tenant, et ne sont pas forcément avec da capo. Les rôles sont équitablement répartis, avec encore quelques éléments comiques.
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DELACROIX EUGÈNE (1798-1863)
- Écrit par Barthélémy JOBERT
- 19 042 mots
- 6 médias
Il revendique simplement une autre filiation que celle, communément reconnue de son temps, qui va de Raphaël aux peintres italiens du Seicento, puis de Poussin à David, artistes pour lesquels il éprouvait d'ailleurs une vive admiration. Mais ses vrais maîtres spirituels, ses modèles, demeurent les coloristes Titien, Véronèse, Rubens. Encore faut-il souligner que le dessin reste pour lui essentiel, comme en témoignent d'innombrables et souvent admirables feuilles, qui révèlent, au-delà de l'aspect strictement utilitaire, une pratique assidue, presque une ascèse.
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PRAGUE
- Écrit par Marie-Claude MAUREL, Victor-Lucien TAPIÉ et Encyclopædia Universalis
- 28 677 mots
- 5 médias
Les palais qu'il construit (Thun aux Hradčany, Bucquoy à Malá Strana, remanié au xviie siècle) ont la distinction parfaite du Seicento romain. Les années 1680 à 1740 correspondent à la grande période baroque. Les églises étaient enrichies à profusion de retables, de statues de saints, de tabernacles. Du gigantesque retable emplissant le chœur de Sainte-Marie-des-Neiges (première moitié du siècle), on n'imitait plus la rigueur architecturale : la faveur allait vers les grandes colonnes de marbre, torses ou droites, les frontons à volutes, les gloires et les rayons dorés.