Sfumato
- Nom masculin singulier
Définition
- en arts, (mot italien) en peinture, estompé, vaporeux
"sfumato" dans l'encyclopédie
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LUINI BERNARDINO (1475 env.-1532)
- Écrit par Marie-Geneviève de LA COSTE-MESSELIÈRE
- 1 097 mots
- 1 média
Il emprunte seulement aux Vénitiens, à Bramantino un sens élargi de la construction spatiale, à Léonard de Vinci un léger sfumato, un type de visage et d'expression ambigu, une certaine manière de modeler les formes dans la lumière. Ces différents apports lui permettent d'acquérir, dans le décor mural, une réelle maîtrise qui fait de Luini le dernier grand fresquiste lombard (Villa Pelucca de Monza, 1522-1525 ; Couronnement d'épines, provenant de Santa Corona, 1521, à l'Ambrosienne ; chapelles au couvent de San Maurizio, Milan), mais cela ne l'empêche pas de céder finalement à une complication excessive (Mariage de la Vierge, Jésus parmi les docteurs, Adoration des Mages, à Saronno, 1525-1527 ; la Crucifixion, La Cène, à Sainte-Marie-des-Anges de Lugano, 1529), qui révèle des contacts avec l'art germanique.
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SODOMA GIOVANNI ANTONIO BAZZI dit (1477-1549)
- Écrit par Marie-Geneviève de LA COSTE-MESSELIÈRE
- 2 025 mots
Attiré à Rome par Peruzzi, Sodoma travaille auprès de lui à la Farnésine (1511-1512) : il y peint la célèbre fresque représentant les Noces d'Alexandre et de Roxane, où affleure le souvenir du sfumato de Léonard, de ses types de visage, et où l'ascendant de Raphaël est sensible ; mais le cadre architectural est lourd, encombré par le vol des putti, et la recherche d'une douceur voluptueuse n'évite pas complètement une certaine fadeur.
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CARRIÈRE EUGÈNE (1849-1906)
- Écrit par Jean-Paul BOUILLON
- 2 121 mots
- 2 médias
C'est dans les années 1880 qu'il élabore peu à peu une manière très particularisée, renonçant presque totalement à la polychromie pour adopter une sorte de camaïeu brunâtre qui doit beaucoup à l'étude des maîtres du sfumato, Vinci ou Corrège, ou encore aux préparations de Rubens, et à Velázquez. Les scènes de la vie familiale, où perce parfois un certain pathétique (L'Enfant malade, 1885), et les portraits peints ou lithographiés (E.
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CORRÈGE (1489 env.-1534)
- Écrit par Andréi NAKOV
- 7 890 mots
- 3 médias
Les premières œuvres de Corrège sont marquées par l'héritage du sfumato indécis des maîtres secondaires du protomaniérisme émilien (Longhi). Leurs interprétations entachées de provincialisme essaient d'associer les enseignements des Florentins – solidité architectonique des compositions et perfection du dessin anatomique – avec le nouveau sens de la couleur des Vénitiens.
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PÉNICAUD LES (XVe-XVIe s.)
- Écrit par Marie-Madeleine MARCHEIX
- 2 353 mots
Ses œuvres polychromes sont assez rares, et il excelle dans la grisaille, usant parfois d'un procédé qui rappelle le sfumato en peinture. On lui doit, outre des plaques frappées au revers d'un poinçon couronné utilisé par tous les Pénicaud, quelques pièces de vaisselle émaillée et des portraits en médaillon. Son iconographie est parfois mythologique ou allégorique.