Shéol
- Nom masculin singulier
Définition
- en religion, séjour des morts dans l'Ancien Testament
Synonyme
- schéol
"shéol" dans l'encyclopédie
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AU-DELÀ
- Écrit par Lucien JERPHAGNON
- 2 393 mots
Certaines croyances affectent d'un coefficient négatif un secteur déterminé de l'au-delà : vie diminuée dans le vieux sheôl hébraïque, vie torturée dans l'enfer (chez les chrétiens, par exemple) par le remords et les peines dues à une vie pécheresse. L'objectivation d'un au-delà du vécu actuel a toujours trouvé et trouve encore ses détracteurs et ses défenseurs, tout aussi convaincus, et d'aucuns soutiennent la possibilité, grâce à des techniques appropriées, d'une communication avec l'au-delà (spiritisme).
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ENFERS ET PARADIS
- Écrit par Olivier CLÉMENT et Mircea ELIADE
- 34 726 mots
- 3 médias
Entre l'Aralou babylonien et le Shéol hébraïque, il n'y a pas grande différence, et Homère ne concevait pas autrement l'Hadès. « Plutôt louer mes bras à un étranger, s'écrie Achille, plutôt servir un maître de fortune médiocre ayant à peine de quoi vivre, que régner sur tout ce peuple de trépassés ! » À côté de ces visites sombres des enfers souterrains, la croyance existe d'un pays des morts situé sur la terre, mais à une distance plus ou moins considérable.
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ESCHATOLOGIE
- Écrit par Michel HULIN
- 35 012 mots
- 1 média
Le Shéol de l'Ancien Testament leur serait tout à fait comparable, si l'exaltation parallèle du Dieu vivant d'Israël ne faisait à l'avance planer mystérieusement sur lui, bien qu'elle ne s'accompagne d'aucune affirmation sotériologique explicite, la promesse d'une lointaine et inconcevable résurrection. Résurrection et fin des temps : zoroastrisme, judaïsme, islam Le modèle eschatologique le plus ancien, et longtemps le plus répandu sur la terre, avait partie liée avec l'idée de résurrection.
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MORT Les sociétés devant la mort
- Écrit par Louis-Vincent THOMAS
- 45 114 mots
- 2 médias
De même, les Israélites de l'époque primitive pensaient que leurs morts vivaient dans le sheōl, où ils s'intéressaient au sort de leurs enfants et petits-enfants : Jérémie évoquera encore, sur le lieu de la sépulture de Rachel, « ses pleurs amers » (Jérémie, xxxi, 15). Les Hébreux nomades – par opposition aux sédentaires qui rendaient le culte aux baals – vénéraient les elohim, c'est-à-dire les esprits des morts doués de pouvoir surhumain et de savoir étendu.