Shaktisme
- Nom masculin singulier
Définition
- en religion, culte voué en Inde à Shakti puissance cosmique mère de toute production (autre nom de la déesse Kali)
"shaktisme" dans l'encyclopédie
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ŚĀKTI
- Écrit par Jean FILLIOZAT
- 6 640 mots
Une grande confusion règne encore dans les ouvrages européens quant aux discriminations entre shaktisme, shivaïsme et même vichnouisme. L'ancienneté et les origines du shaktisme sont également controversées. En tout cas, c'est dans une Upaniṣad ancienne (Kenopaniṣad, iii, 4), antérieure à l'ère chrétienne, qu'apparaît déjà une Umā Haimavatī, Umā de l'Himālaya, associée à Brahman en une légende dont les formes ultérieures substituent Śva à Brahman, Umā fille de l'Himālaya devant devenir la parèdre définitive, Umā-Pārvatī, « Umā fille de la montagne », de Śiva et former l'aspect bienveillant de sa Śākti, dont Durgā ou Kālī représente l'aspect terrible.
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SHANKARA
- Écrit par François CHENET
- 1 359 mots
Au cours d’une « tournée triomphale » (digvijaya) à travers toute l'Inde, Shankara livre de nombreuses joutes dialectiques avec les tenants des autres voies du salut (notamment avec les ritualistes de la Mīmāmṣā, tel Kūmarila Bhaṭṭa), ou des doctrines « hétérodoxes » (bouddhisme et jinisme), et combat les formes aberrantes et cruelles du shivaïsme et du shaktisme.
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SMṚTI, hindouisme
- Écrit par Jean VARENNE
- 2 107 mots
), c'est que les grands courants religieux qui l'animent utilisent tous des textes de Smriti comme ouvrages de référence : le Dévî-Mhâtmya (« Célébration de la déesse ») pour les tenants du shâktisme, le Bhâgavata-Purâna pour les dévots de Krishna, le Vishnu-Purâna pour les sectateurs de Vishnu, etc. Le Veda, quant à lui, ne vaut que pour les grands sacrifices et les rites privés ; mais, si ces derniers restent vivants, la liturgie védique solennelle est depuis longtemps périmée, ce qui conduit à une situation paradoxale : l'hindouisme moderne est une religion qui se réfère à des textes normatifs simplement traditionnels, cependant que le canon révélé qu'elle vénère reste un livre scellé, sans usage pratique.
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VIṢṆU ou VISHNU ET VICHNOUISME
- Écrit par Anne-Marie ESNOUL
- 49 014 mots
- 2 médias
Les successeurs de ce culte se partagent en deux grandes branches : à l'extrême sud du pays tamoul, les teṅgalai continueront à subordonner la déesse au dieu : elle est le premier des êtres créés ; les vaḍagalai, plus septentrionaux et implantés dans des régions davantage marquées par le shaktisme, accorderont à Śrī une place de plus en plus importante.
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HINDOUISME
- Écrit par Anne-Marie ESNOUL
- 50 334 mots
- 4 médias
À propos de ce dieu à la fois créateur et destructeur par l'action de sa danse cosmique, on voit à travers les siècles s'affirmer une tendance commune à toute l'Inde, mais de nature essentiellement shivaïte, le shaktisme. Il s'agit de groupes qui révèrent le pouvoir créateur du dieu sous l'aspect féminin qui lui est coexistant, sa śakti, personnification de son énergie potentielle.