Shintô
- Nom masculin singulier
Définition
- (mot japonais) religion du Japon ancien, antérieure au bouddhisme
Synonymes
- shintoïsme
- shinto
"shintô" dans l'encyclopédie
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SHINTŌ
- Écrit par René SIEFFERT
- 36 010 mots
- 4 médias
L'idée fondamentale était que shintō et bouddhisme n'étaient que les deux faces d'une seule et même réalité, ce que traduit le nom même donné à ce système : ryōbu-shintō, le « shintō [qui relie] les deux parties ». Toutes les sectes bouddhiques ont admis dans une proportion variable les principes du ryōbu-shintō, qui n'était en fait qu'un manteau jeté pudiquement sur les concessions plus ou moins avouables que l'on était contraint de faire au pouvoir politique ou aux croyances du vulgaire.
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HIRATA ATSUTANE (1776-1843)
- Écrit par René SIEFFERT
- 3 190 mots
Il se dégage cependant assez vite de son influence, pour militer en faveur du retour à ce qu'il croit être le shintō primitif. En 1823, il présente ses œuvres à la cour de Kyōto et se rapproche de l'école Yoshida, bastion du shintō, à laquelle il s'efforce de faire partager ses idées, en enseignant aux prêtres son interprétation du shintō ancien. Dès les années 1830, il a fait de nombreux disciples dans toutes les provinces.
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PRÉSENTATION DU KOJIKI À LA COUR
- Écrit par François MACÉ
- 1 025 mots
Les divers courants du shintō lui préfèreront jusqu'au xviiie siècle le Nihon shoki, ou le Sendai kuji hongi (apocryphe du ixe siècle). Le savant défenseur des « études nationales » (kokugaku) Motoori Norinaga (1730-1801) fera ressortir dans son monumental commentaire, Kojiki den, l'importance de ce texte, le premier rédigé en langue japonaise, qui désormais occupera la première place dans les milieux du shintō.
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HAYASHI RAZAN (1583-1657)
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 2 400 mots
Il réinterprète aussi le shintô, la religion japonaise nationale, à la lumière de la philosophie de Zhu Xi et jette les bases du shintô confucéen qui se développera par la suite. Hayashi Razan, de son vrai nom Hayashi Nobukatsu, commence par étudier le bouddhisme puis devient adepte du néo-confucianisme et opposant virulent au bouddhisme. En 1604, il devient l'élève de Fujiwara Seika, érudit disciple de Confucius, et, sur recommandation de son maître, entre au service du shogunat en 1607.
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ISE, sanctuaire
- Écrit par René SIEFFERT
- 2 593 mots
Avec la restauration impériale de 1868, Ise devient le premier sanctuaire du shintō d'État ; des messagers impériaux, ministres ou hauts fonctionnaires, vont y rendre compte des principaux événements de la vie publique. Après la défaite de 1945, la nouvelle constitution consacre la séparation du shintō et de l'État ; une vive controverse s'élève alors entre partisans et adversaires du maintien de cette coutume, controverse dont la virulence, s'explique par ses implications politiques qui priment en l'occurrence, et de loin, les considérations religieuses.