Simulatrice
- Nom féminin singulier
Définition
- celle qui simule, qui fait semblant
"simulatrice" dans l'encyclopédie
-
SIMULATION, chimie
- Écrit par Pierre LASZLO
- 7 295 mots
Bien avant l'avènement de la chimie, d'habiles artisans savaient contrefaire l'or, d'autres métaux nobles comme l'argent ou le platine, les pierres précieuses. Ces experts en imitations acquirent un savoir certain, tout à la fois pratique et théorique. Au xvie siècle, Bernard Palissy (1510 env.-1589 ou 1590), observateur avisé des phénomènes naturels et l'un des pères de la science expérimentale, imite la nature par admiration de la création divine : il fabrique donc des simulacres, qu'il s'agisse des « rustiques figulines » ornant ses plats de faïence ou de grottes artificielles.
-
SIMULATION ET DÉVELOPPEMENT (psychologie)
- Écrit par Henri LEHALLE
- 13 575 mots
Les techniques de simulation visent à reproduire par une suite de calculs les processus psychologiques et leurs manifestations expérimentales ou cliniques. On pourrait donc penser que plus la reproduction artificielle des observables est exacte, plus la simulation est réussie. Mais ce n’est pas tout à fait le cas car il faut aussi que la simulation repose sur des principes plausibles du point de vue des connaissances acquises en psychologie et dans les disciplines connexes, les neurosciences en particulier.
-
AUTEUIL DANIEL (1950- )
- Écrit par René PRÉDAL
- 2 913 mots
Il est absolument remarquable en homme abandonné par Isabelle Huppert (La Séparation, Christian Vincent, 1994), et sait rejoindre la folie simulatrice du cadre licencié s'inventant une double vie qui s'achèvera par cinq meurtres (L'Adversaire, Nicole Garcia, 2002) ou l'angoisse du journaliste qui se trouve confronté à son passé par le biais de vidéos anonymes (Caché, Michael Haneke, 2005).
-
PYNCHON THOMAS (1937- )
- Écrit par Anne BATTESTI
- 10 245 mots
Un théâtre des voix La puissance simulatrice déployée dans les œuvres de Thomas Pynchon est aussi une énergie comique. La farce, la parodie et l'auto-parodie, les mauvais jeux de mots comme l'excellent humour créent ce mélange reconnaissable de grâce et de mauvais goût appuyé qui récuse ou suspend la gravité. Écrivain de l'allégresse qui survient malgré tout, Pynchon donne à ses lecteurs une légèreté précieuse, et un peu idiote, comme le sont les chansonnettes incluses dans ses narrations.