Slutérien
- Adjectif masculin singulier
Définition
- relatif à l'art du sculpteur flamand Claus Sluter (1340/1350-1405)
"slutérien" dans l'encyclopédie
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MOREL JACQUES (1395 env.-1459)
- Écrit par Alain ERLANDE-BRANDENBURG
- 2 390 mots
Morel apporte à la tension de l'art slutérien une note de douceur que La Huerta annonçait déjà ; elle est caractérisée par la délicatesse du traitement des visages, les draperies chiffonnées, mais ne nuit pas à la monumentalité de l'ensemble. Le sculpteur a poli l'albâtre de Salins avec un métier consommé qui permet des jeux d'ombres extrêmement délicats.
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SLUTER CLAUS (1350 env.-1406)
- Écrit par Pierre QUARRÉ
- 8 109 mots
- 5 médias
Est-ce suffisant pour que l'on puisse parler à leur propos d'art pré-slutérien ? En Bourgogne, aucune œuvre ne préparait vraiment à l'art slutérien. La venue de Claus Sluter à Dijon, en 1385, renforçait l'équipe qui travaillait à la chartreuse de Champmol, fondée en 1383 par Philippe le Hardi, duc de Bourgogne. Les registres de comptes ne permettent pas de lui attribuer personnellement de sculpture pendant les quatre premières années qu'il travailla dans l'atelier de Champmol ; mais il dut s'affirmer comme le plus habile des collaborateurs de Jean de Marville, puisque, ce dernier étant mort en 1389, il lui succédait comme imagier de Philippe le Hardi.
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FRANCO-FLAMANDS ARTS
- Écrit par Pierre QUARRÉ
- 5 456 mots
- 2 médias
Cependant, la production courante des ateliers dijonnais trahira l'esprit de l'art « slutérien » en donnant aux personnages des proportions trapues, en épaississant les traits des visages, en enveloppant les corps de draperies surabondantes qui alourdiront les formes et élargiront exagérément les silhouettes. L'apport du Midi s'ajoutera bientôt à celui du Nord avec les grands imagiers qui seront appelés par le duc Philippe le Bon : tout en suivant la ligne tracée en Bourgogne par Sluter, Jean de La Huerta, originaire de Daroca, en Aragon, et Antoine Le Moiturier, d'Avignon, neveu de Jacques Morel, auront chacun des moyens d'expression leur appartenant en propre.
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CATALOGNE
- Écrit par Mathilde BENSOUSSAN, Christian CAMPS, John COROMINAS, Marcel DURLIAT, Robert FERRAS, Jean MOLAS et Jean-Paul VOLLE
- 122 543 mots
- 8 médias
Mais le tempérament méridional de cet artiste le prévint contre les outrances de l'art slutérien. Il parvint à se réaliser dans les formes poétiques et riches de spiritualité, qui caractérisent notamment le retable du maître-autel de la cathédrale de Tarragone (1426-1433). De même que l'architecture civile, la peinture trouva dans la faveur de la classe bourgeoise, grands marchands et représentants des corporations, les moyens de son essor.