Socratisme
- Nom masculin singulier
Définition
- philosophie de Socrate
- manière, attitude socratique
"socratisme" dans l'encyclopédie
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RÉMINISCENCE
- Écrit par Olivier JUILLIARD
- 6 210 mots
Pour Kierkegaard, Socrate avait trouvé par la réminiscence qu'en se connaissant lui-même l'homme connaissait Dieu : c'est là, ajoute-t-il, la limite du socratisme. En effet, qu'arrive-t-il lorsqu'il s'agit du salut éternel et non plus de la vérité socratique ? Il faut alors que l'instant devienne décisif, moment qui sépare l'histoire entre un avant de la perte et de l'éloignement du dieu, et un après qu'ouvre la venue d'un sauveur qui remplace alors le maître socratique.
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DIOGÈNE LE CYNIQUE (413-327 av. J.-C.)
- Écrit par Barbara CASSIN
- 2 172 mots
La doctrine morale qu'incarnait ainsi Diogène — prêchant par l'exemple à la masse des malades et des fous l'autosuffisance ascétique du « citoyen du monde », qui satisfait seuls les vrais besoins de l'homme au mépris des servitudes extérieures et de la morale commune — tient autant du socratisme (le chien mord comme le taon aiguillonne), qu'elle prépare le stoïcisme.
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SOCRATE (469-399 av. J.-C.) ET ÉCOLES SOCRATIQUES
- Écrit par Jacques BRUNSCHWIG
- 15 037 mots
- 1 média
Et l'on peut trouver encore quelque chose de secrètement socratique dans la dénonciation des illusions de la conscience, qui, de Marx à Freud, ont paru sonner le glas du socratisme. Socrate est devenu ce avec quoi l'on n'en finit pas plus qu'avec la philosophie même.
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MÉGARIQUE ÉCOLE
- Écrit par Olivier JUILLIARD
- 4 219 mots
L'atomisme des mégariques serait ainsi un atomisme logique, un socratisme éléatisant contre lequel Platon, dans Le Sophiste (246 b, 248 a), se défend : ce seraient eux les véritables « amis des idées », face auxquels le maître de l'Académie soutient la réalité de l'autre et du non-être, leur mélange nécessaire au jugement. Après la mort d'Euclide, l'école se fait surtout connaître pour sa dialectique redoutable : mais celle-ci se distingue essentiellement de la dialectique éléatique ou socratique ; Diogène Laërce rapporte qu'Euclide reprochait à Socrate d'attaquer, au moyen d'exemples, non les conclusions de ses adversaires, mais leurs prémisses.
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XÉNOPHON (426 av. J.-C. env.- 354 av. J.-C.)
- Écrit par Yvonne VERNIÈRE
- 11 437 mots
Du socratisme au cynisme On s'est beaucoup interrogé sur l'authenticité du Socrate de Xénophon (ainsi Karl Joel, Der Echte und der Xenophontische Sokrates, 1873). Ce personnage familier, plus préoccupé de morale que de métaphysique, est plus vrai peut-être que celui de Platon. En tout cas, l'éthique de Xénophon lui doit beaucoup. Comme lui, il identifie le souverain bien et le bonheur, méprise le plaisir, prêche la justice et l'obéissance aux lois, la tempérance, l'endurance au froid, aux veilles, à la faim, croit que la vertu est une science.