Soliloque
- Nom masculin singulier
- Verbe à l'indicatif présent 1e personne du singulier
Définition
- monologue
- discours de quelqu'un qui parle tout le temps même en compagnie
Forme dérivée du verbe « soliloquer »
"soliloque" dans l'encyclopédie
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L'INCENDIE, Tarjei Vesaas Fiche de lecture
- Écrit par Gilles QUINSAT
- 7 662 mots
Pour cela, Vesaas a recours à un soliloque guère séparable de l'évocation de ce qui cerne et menace Jon. Les mots disent ce qui est, dans la crainte et le tremblement, ils disent d'abord l'obscurité de ce que maladroitement ils approchent. Dans ses ruptures, dans la manière de s'attarder sur l'inconnaissable, le soliloque de Jon donne au livre son vrai rythme.
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GASS WILLIAM (1924-2017)
- Écrit par Pierre-Yves PÉTILLON
- 6 932 mots
Au quotidien, William Frederick Kohler, dont c'est ici le soliloque, est un être plutôt minable, « obèse et sous-membré », flanqué d'une épouse à la chair qui s'affaisse, et de deux « mioches » tristement engendrés. Il enseigne l'histoire sur un campus du Middle West. GI en 1947, il a assisté aux procès de Nuremberg, et le nazisme est devenu sa spécialité.
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OH LES BEAUX JOURS (S. Beckett) Fiche de lecture
- Écrit par Guy BELZANE
- 5 707 mots
- 1 média
Le soliloque reprend, à peine, par moments, plus inquiet ou mélancolique. Faute de pouvoir toucher les choses, Winnie se raccroche à ce qu'elle peut encore voir et entendre. Ses appels à Willie semblent se faire plus pressants, en vain. Dans un dernier effort, celui-ci parvient néanmoins à s'extirper de son trou et à ramper presque jusqu'à Winnie, qui le voit une dernière fois.
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SAVITZKAYA EUGÈNE (1955- )
- Écrit par François POIRIÉ
- 3 490 mots
Dans les deux romans qui suivront, La Disparition de maman (1982) et Les morts sentent bon (1984), Savitzkaya accentuera encore davantage cette voix-là, sortie tout droit de la solitude peuplée de l'enfance, en une sorte de soliloque ou de babil. La bouche, qui est au centre de nombreux récits de Savitzkaya, symbolise bien l'ambiguïté de l'enfance, où parler et manger se confondent dans un même mouvement de capture du monde.
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BECKETT SAMUEL (1906-1989)
- Écrit par Jean-Pierre SARRAZAC
- 26 439 mots
- 4 médias
À partir de La Dernière Bande – soliloque d'un sexagénaire entièrement occupé à réécouter, d'anniversaire en anniversaire, d'anciens enregistrements de lui-même – commence de se produire chez Beckett une confluence du théâtre et de la prose qui sera totale à la fin de sa vie. Pièces comme Pas moi (1971), Solo, Cette Fois, si proches d'un roman soliloqué comme L'Innommable, où l'on n'entend plus que la ou les voix qui peuplent un même être.