Sophiste
Issu de la forme : sophiste
- Nom singulier invariant en genre
Définition
- en logique, personne qui use de sophismes, de raisonnements qui semblent valides mais dont un élément au moins est faux, les sophismes sont généralement volontaires et faits avec l'intention de tromper
- en philosophie, dans la Grèce classique, maître de philosophie et de rhétorique
"sophiste" dans l'encyclopédie
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DE L'ESSENCE DE LA VÉRITÉ et PLATON LE SOPHISTE (M. Heidegger) Fiche de lecture
- Écrit par Francis WYBRANDS
- 3 289 mots
Contrairement à certaines idées reçues, Heidegger s'est intéressé à Platon à de nombreuses reprises : outre le cours sur Le Sophiste, il prononce en 1926 des leçons sur Les Concepts fondamentaux de la philosophie antique, donne en 1930 une conférence intitulée De l'essence de la vérité, consacrée à une lecture de l'allégorie de la caverne formulée dans La République, et, en 1934-1935, un cours sur L'Essence de la vérité.
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SOPHISTIQUE
- Écrit par Jacques BRUNSCHWIG et Barbara CASSIN
- 37 236 mots
Mais le sophiste, comme le médecin, sait utiliser le pharmakon et peut transmettre ce savoir ; il sait et enseigne comment faire passer non pas, selon la bivalence du principe de non-contradiction, de l'erreur à la vérité ou de l'ignorance à la sagesse, mais, selon la pluralité inhérente au comparatif, d'un état moins bon à un état meilleur. Protagoras, qui professe la vertu, le dit par la bouche de Socrate, qui, alors, le défend : « C'est d'une disposition à la disposition qui vaut mieux que doit se faire le passage, mais le médecin produit ce passage par les drogues, le sophiste par des discours » (Théétète, 167 a).
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ÉLOQUENCE
- Écrit par Barbara CASSIN
- 1 647 mots
Gorgias, 463 b) et le sophiste à l'illusionniste (cf. Le Sophiste) ; Aristote en fait au contraire le complément indispensable, au même titre que la dialectique (cf. Rhétorique), de l'Organon logique. Mais dans tous ces cas, et même quand Platon dans le Phèdre jette les bases d'une rhétorique « philosophique », l'éloquence n'est pas en tant que telle dire du vrai.
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PRODICOS (entre 470 av. J.-C. et 460-apr. 399 av. J.-C.)
- Écrit par Barbara CASSIN
- 3 478 mots
La doxographie, à l'œuvre ici comme un processus violent de transformation obéissant à des soucis divergents, rend bien difficile une reconstitution systématique : Prodicos serait sophiste en ce qu'il s'occupe essentiellement du langage, qu'il s'agisse du nom des plaisirs ou de celui des dieux, et de sa force de persuasion, mais le sophiste le mieux assimilé par Platon ou Aristote en ce qu'il cherche à réduire son équivocité.
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THÉÉTÈTE, Platon Fiche de lecture
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 6 168 mots
- 1 média
Le Théétète forme avec Le Sophiste et Le Politique un triptyque qui ébranle jusque dans ses racines la théorie des Idées. De la sensation à la connaissance ? Dans tous les dialogues antérieurs au Théétète, tels Hippias, Gorgias et à un moindre degré Protagoras, Platon brosse des portraits sévères et apparemment caricaturaux de ceux qu’il qualifie de « sophistes ».