Sot
- Nom masculin singulier
- Adjectif masculin singulier
Définition
Employé comme adjectif
- qui est sans intelligence, sans jugement
Employé comme nom
- homme qui manque d'intelligence, de jugement
"sot" dans l'encyclopédie
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SOTTIE ou SOTIE
- Écrit par Nicole QUENTIN-MAURER
- 1 113 mots
Au xve siècle, courte pièce satirique interprétée par une compagnie locale d'amateurs, les Sots, qui arboraient leur costume traditionnel : un pourpoint court, mi-vert, mi-jaune, des chausses collantes, et sur la tête un bonnet d'âne. Les sotties étaient souvent des parades improvisées, précédant la représentation des moralités et des farces. Les acteurs, qui tenaient en main la marotte des fous, agitaient les grelots et émaillaient leurs plaisanteries d'acrobaties et de clowneries diverses.
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PTOLÉMÉE Ier SÔTER (env. 365-282 av. J.-C.) roi d'Égypte (305-282 av. J.-C.)
- Écrit par Joseph MÉLÈZE-MODRZEJEWSKI
- 3 310 mots
Général d'Alexandre le Grand, satrape (~ 323-~ 305) puis roi d'Égypte (~ 305-~ 282), Ptolémée Ier Sôter, fils de Lagos, est le fondateur de la dynastie macédonienne des Ptolémées, ou Lagides, qui gouverne l'Égypte jusqu'à la conquête romaine (août ~ 30). L'un des sept somatophylaques (« gardes de corps ») d'Alexandre le Grand, il devient un de ses diadoques après la mort d'Alexandre (~ 323) ; il prend alors, en tant que satrape, le pouvoir en Égypte, écartant Cléomène de Naucratis qui a réussi à accaparer le gouvernement de cette province de l'empire des Achéménides, conquise par Alexandre (~ 332).
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JOBELIN
- Écrit par Daniel POIRION
- 1 851 mots
Le second terme doit préciser le premier ; on pense qu'il désigne le jargon des gueux ; mais, si on le rapproche du mot « jobe » (niais, sot), on peut se demander s'il ne s'applique pas au langage des « sots » et de la « sottie », dont l'obscurité est jusqu'ici attribuée à une fantaisie irrationnelle. Les critiques se sont pourtant surtout intéressés à l'argot des coquillards, ces brigands dont le procès, en 1455, a permis de mieux comprendre certaines métaphores concernant le vol et le jeu.
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JOSEPH FRANÇOIS JOSEPH LECLERC DU TREMBLAY dit LE PÈRE (1577-1638)
- Écrit par Jean MEYER
- 2 394 mots
Et d'ajouter : « Ce n'était pas un sot, il soulageait le Cardinal, et le Cardinal ne faisait pas un pas sans luy. » Disons qu'il a été l'« éminence grise » des grands projets un peu chimériques et celui des préparations minutieusement implacables. À mi-chemin entre la politique et la réalité, il rêve d'une grande croisade antiturque, rêve sans doute hérité de son père, en tout cas entretenu par un entourage complexe où se côtoient Mme de Rohan, Charles de Gonzague (le père de la reine de Pologne), l'ancien ambassadeur à Constantinople Savary.
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ANTINOMIE, rhétorique
- Écrit par Véronique KLAUBER
- 2 855 mots
Il heurte si violemment la logique des grammairiens que ceux-ci, par un mouvement d'autodéfense, donnent à la figure le nom grec d'oxymoron (du grec oxus, pointu, piquant, et môros, sot, fou). L'oxymoron signifie, pour Léon Cellier, « la présence d'un élément mystérieux [...] le sacré » (D'une rhétorique profonde : Baudelaire et l'oxymoron). Le bœuf danse et l'âne joue de la lyre dans un monde où rien n'est impossible : le procédé de l'adynata (ou adunata) réalise « l'association des choses incompatibles » (Curtius, La Littérature européenne et le Moyen Âge latin).