Sournoisement
- Adverbe
Définition
- de manière sournoise, en dissimulant ses véritables intentions, à la dérobée
"sournoisement" dans l'encyclopédie
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LOUIS XVIII (1755-1824) roi de France (1814-1815 et 1815-1824)
- Écrit par Guillaume de BERTHIER DE SAUVIGNY
- 3 734 mots
Intelligent et ambitieux, il se composa le personnage du prince éclairé et lettré, tout en frondant sournoisement le gouvernement de son frère Louis XVI, notamment à l'Assemblée des notables en 1787. En juin 1791, alors que le roi échouait, à Varennes, dans sa tentative de fuite, il réussissait à passer la frontière belge. Assumant le rôle de régent de la couronne pour son frère captif, il s'efforça de mobiliser contre la France révolutionnaire les monarques européens.
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LE RETOUR (mise en scène L. Bondy)
- Écrit par Didier MÉREUZE
- 5 074 mots
- 1 média
Jérôme Kircher est Teddy, l’intellectuel introverti et passif, sournoisement retors. Pascal Greggory campe un stupéfiant oncle Sam, étriqué, le corps déformé avec son gros ventre, ses jambes grêles, sa moumoute d’occasion sur la tête. Bruno Ganz complète ce quintette d’hommes en perdition. Il est Max, le patriarche tyrannique et colérique, impressionnant de puissance, d’autant plus terrifiant qu’il ne se dépare jamais d’une simplicité et d’un sourire bonhommes.
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SVEVO ITALO (1861-1928)
- Écrit par Angélique LEVI
- 7 878 mots
- 1 média
Pourtant il a su, dès ses premiers livres, évoquer dans une prose à la fois ampoulée et sèche l'atmosphère sournoisement banale et poignante de la grise Trieste et parler avec une sensualité pudique et vibrante des midinettes triestines, éternel féminin qu'il poursuivit jusqu'à sa mort comme en fait foi une de ses dernières nouvelles Le Bon Vieux et la belle enfant.
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RULFO JUAN (1918-1986)
- Écrit par Bernard SESÉ
- 8 198 mots
Ces quelques éléments d'une composition hagarde ne suffisent pas à rendre compte de la tonalité sournoisement tragique et de l'aura mythique qui se dégagent de ce livre puissant. « Pedro Páramo, écrit un critique, est le roman d'une mémoire fantastique, magique et réelle. L'apparence du roman – et des nouvelles de Juan Rulfo – est réaliste ; sa véritable substance, onirique.
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BIOPOLITIQUE
- Écrit par Frédéric GROS
- 9 984 mots
- 2 médias
Ce biopouvoir, s'il conditionne sournoisement plutôt qu'il ne brutalise spectaculairement, peut cependant se révéler terriblement mortifère et violent, comme l'aura démontré l'histoire du xxe siècle. Le racisme d'État comme la pratique génocidaire se comprennent en effet pour Foucault à partir du biopouvoir : c'est pour garantir les conditions de vitalité d'une population qu'on en massacrera une autre.