Téléonomie
- Nom féminin singulier
Définition
- en biologie, finalité résultant d'une organisation aléatoire
Synonyme
- télénomie
"téléonomie" dans l'encyclopédie
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PRÉADAPTATION
- Écrit par Cédric GRIMOULT
- 5 915 mots
Cuénot dénonce ainsi le finalisme a priori et inaugure une « téléomorphie » – ou « téléonomie », comme le dira Monod en 1970 –, principe selon lequel l'adaptation est un résultat a posteriori, nécessaire à la vie mais imprévu dans le cours de l'évolution. Autrement dit, l'adaptation n'est pas le but vers lequel tendent les espèces biologiques. En insistant précocement sur le fait que « les adaptations indispensables à la vie dans un milieu donné doivent être chronologiquement antérieures à la vie dans ce milieu », Cuénot remet en vigueur l'idée que la structure précède la fonction.
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VIVANT (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 16 132 mots
Il faut souligner cependant qu’un généticien tel que Jacques Monod (1910-1976), rigoureusement matérialiste et farouchement attaché à pourfendre tous les finalismes, a dû reprendre à son compte la notion de téléologie pour en faire ce qu’il a qualifié de « téléonomie ». Dans Le Hasard et la nécessité (1970), ouvrage écrit au lendemain de la réception en 1965 du prix Nobel de physiologie ou médecine qu’il partage avec François Jacob et André Lwoff (récompense que leur valurent leurs découvertes dans le domaine de la génétique), Jacques Monod prend l’exemple de l’œil.
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RÉGULATION, épistémologie
- Écrit par Georges CANGUILHEM
- 19 078 mots
- 1 média
Dans ces conditions, on peut dire que sont encore à inventer les moyens et les règles d'une régulation économique vraie, au sens où l'on parle avec pertinence d'une régulation physiologique, c'est-à-dire d'une autorégulation, dont la finalité, ou comme disent certains la téléonomie, se confond avec sa forme d'existence. Histoire du concept en biologie « Régulation » figure, à la suite de « régulateur », dans le dictionnaire de Littré (1878), uniquement comme terme de technologie mécanique.
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INFORMATION ET PROGRAMME GÉNÉTIQUES
- Écrit par Henri ATLAN
- 34 331 mots
- 1 média
Dans cet article, Mayr reprenait à Pittendrigh la notion de téléonomie pour désigner une finalité mécanique non intentionnelle (non purposeful end-seeking process »), comme dans l'exécution mécanique d'un programme ainsi comprise venait alors remplacer, grâce à l'image d'un programme d'ordinateur écrit dans la séquence nucléotidique des gènes, la téléologie classique, c'est-à-dire l'invocation de causes finales intentionnelles (« purposeful end-seeking processes ») qui, depuis Aristote, n'avait pas cessé de nourrir les philosophies vitalistes.
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RÉDUCTIONNISME & HOLISME
- Écrit par Jean LARGEAULT
- 38 335 mots
Darwinisme et néo-darwinisme tirent leur attrait d'éliminer le finalisme en sauvant les apparences de la finalité (sous le nom de téléonomie), et d'embrasser, dans un monisme matérialiste, déterminisme (la sélection) et hasard acausal (la variation ou la mutation spontanées). Il est vrai que certains pensent que les mutations ne sont pas complètement aléatoires.